Ryanair : le début de la fin des billets à bas coûts ?
  • il y a 2 ans
"Je pense qu'il n'y aura plus de billets à dix euros car les cours pétroliers sont bien plus élevés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Nos promotions vraiment pas chères (...), je pense qu'on ne va pas voir ces tarifs pendant un certain nombre d'années."
Voici ce qu’a annoncé Michael O’Leary, directeur général de Ryanair, à la BBC.
La première compagnie aérienne low cost en Europe prévoit également une hausse d’en moyenne 10 euros par vol d’ici les 5 prochaines années : le tarif moyen atteindrait ainsi les 50 euros contre 40 euros l’année dernière.
Cela s’explique notamment par la hausse du prix du kérosène qui représente 1/3 des coûts d’un vol.
La hausse des prix des billets d’avion n’est donc pas propre à Ryanair mais à l’ensemble du secteur aérien.
Et cela devrait s’accentuer ces prochaines années avec le plan européen de décarbonation du secteur qui prévoit une taxation progressive du kérosène avec l’obligation d’utiliser une plus grande quantité de carburant durable.
Michael O’Leary a d’ailleurs affiché son désaccord vis-à-vis de ces mesures.
Selon lui, les efforts pour réduire les émissions de CO2 devraient se porter davantage sur le secteur automobile.
En 2022, les vols commerciaux ne représentaient que 2,4% des émissions mondiales.
Mais malgré la hausse des prix, le directeur de la compagnie irlandaise est persuadée que le low cost va encore séduire.
"Nous pensons que les gens continueront à voler fréquemment. Mais je pense qu'ils vont devenir beaucoup plus sensibles aux prix."
Depuis la fin de la crise sanitaire, le secteur aérien a connu un incroyable rebond : les gens affichent une volonté de continuer à voyager mais face à la baisse généralisée du pouvoir d’achat, les voyageurs risquent de se diriger davantage vers les compagnies les plus compétitives comme Ryanair.
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