Plus de 500 livreurs africains de Uber Eats, pour beaucoup sans-papiers, ont manifesté à Paris , après la déconnexion de 2.500 comptes de travailleurs identifiés comme frauduleux
  • il y a 2 ans
Plus de 500 livreurs africains de la plateforme Uber Eats, pour beaucoup sans-papiers, ont manifesté à Paris devant le siège français de la firme américaine, après la déconnexion de 2.500 comptes de travailleurs identifiés comme frauduleux.

«Ce que Uber est en train de faire est dégueulasse», s'est emporté un livreur guinéen dont le compte est toujours actif mais qui est venu soutenir plusieurs de ses collègues bannis de la plateforme. Les manifestants, tous Africains, ont défilé entre la place de la République et le siège français du spécialiste de la livraison de repas à domicile, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Uber voleurs», «livreurs en colère», «justice pour les livreurs», ont-ils scandé.

«J'ai été déconnecté il y a deux semaines, j'ai travaillé pendant tout le confinement, je demande à Uber de me mettre en règle afin que je puisse travailler librement», a déclaré Osseni Koné, un Ivoirien de 34 ans qui travaillait pour Uber Eats depuis 2019. Comme lui, de nombreux coursiers regrettent ces déconnexions «brutales» après plusieurs années à travailler pour l'entreprise américaine.

«On a été déconnectés de manière barbare, tout ce qu'ils ont dit c'est : document frauduleux», déplore un livreur ivoirien préférant conserver l'anonymat et qui présente un taux de satisfaction de 99% sur l'application après un an de livraison pour Uber Eats.
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