Incendies en Gironde : aux côtés des bénévoles qui sont aux petits soins pour les pompiers
  • il y a 2 ans
«Cette solidarité, j’en ai la chair de poule»... Comme une trentaine de personnes qui se relaient jour et nuit à l’hippodrome de La Teste-de-Buch (Gironde), Eric, bénévole, est venu prêter main forte pour soulager les pompiers, qui luttent depuis le 12 juillet pour venir à bout des incendies dans les forêts de la région. Ici, à l’hippodrome, des centaines de soldats du feu défilent entre deux missions pour venir se ressourcer. Vers 12h30, les bénévoles s’activent. Environ 200 personnes arrivent les unes après les autres pour manger un bout. Taboulé, jambon, pain, carottes râpées, rillettes, burgers, nuggets, salades de fruits, éclairs au chocolat… Les professionnels du feu ont le choix et remercient les bénévoles qui préparent tous les plats depuis plusieurs heures déjà. «Moi je suis un enfant d’ici, j’ai grandi ici. J’aide comme je peux car je veux protéger notre bassin (d’Arcachon, ndlr)» raconte Eric, en train de découper du saucisson avec un employé de la mairie. «On veut que les pompiers soient dans les meilleurs conditions», ajoute Jacques. À l’étage de l’hippodrome, des masseuses, des kinésithérapeutes, ostéopathes et podologues prennent en charge les douleurs des brigades. Torticolis, tendinites, lombaires tendus, tendons d’Achille sensibles… Un à un, les pompiers se déshabillent et se laissent manipuler sur les tables dédiées pour «repartir tout neuf» en mission. «On parle beaucoup de notre mérite à combattre les flammes mais beaucoup moins de celui des bénévoles qui nous soutiennent alors que c’est essentiel» admet Geoffrey, pompier-militaire, qui découvre le soin des pieds «pour la première fois de [sa] vie». Au stand des pédicures-podologues, on entend souvent les pompiers se confondre en excuse car ils n’ont «pas pris de douche» avant, avec la crainte de se déchausser. «C’est important qu’ils puissent venir ici. Être chaussé toute la journée avec la chaleur et l’humidité, c’est compliqué et si leurs pieds sont en mauvais état, ils ne peuvent pas être aussi efficaces sur le terrain» analyse Alexia, qui applique un strap à une cheville sous tension.La solidarité qui s’est naturellement mise en place après le début des incendies est telle que les équipes sont obligées de refuser des bénévoles. Un tableau pour chaque jour avec les différentes heures permet aux équipes bénévoles et à la mairie de connaître les besoins et les disponibilités en journée… mais aussi de nuit.
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