'Toutes causes par crainte d'un rebond épidémique' : le dépistage du VIH baisse avec le Covid

  • il y a 2 ans
Le nombre de dépistages et de nouveaux diagnostics du VIH a baissé en 2020. Une mauvaise nouvelle, explique à BFMTV.com une représentante du Sidaction, qui débute ce vendredi.
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Le nombre de dépistages et de nouveaux diagnostics du VIH a baissé en 2020. Une mauvaise nouvelle, explique à BFMTV une représentante du Sidaction, qui débute ce vendredi.

La pandémie de Covid-19 a-t-elle freiné le dépistage du VIH? Selon Santé publique France, le nombre de découvertes de séropositivité a chuté de 22% en 2020 par rapport à l'année précédente. À l'occasion de l'ouverture du Sidaction ce vendredi, Sandrine Fournier, directrice du pôle financement, recherche et associations au sein de l'association, résume l'inquiétude des spécialistes.

Pourquoi la diminution du nombre de diagnostics d'infection à VIH n'est pas une bonne nouvelle?

Sandrine Fournier: "Cette baisse de nouvelles découvertes de 22%, c'est une baisse en trompe-l'œil. Cela pourrait en effet traduire, bien que dans une moindre proportion, la diminution des nouvelles infections, notamment avec le confinement et le couvre-feu qui ont, on le sait, limité les rencontres et les interactions sexuelles. Mais l'analyse montre que cette baisse est surtout liée à une diminution du dépistage.

Il faut aussi rappeler que le profil des personnes dépistées reste stable: un peu plus de la moitié des hommes et des femmes diagnostiquées n'avaient jamais réalisé de dépistage auparavant. Alors que le dépistage du VIH avait augmenté entre 2013 et 2019, il a diminué de 14% entre 2019 et 2020. C'est considérable. Cela représente 650.000 dépistages en moins.

Ce qui est inquiétant, c'est que 30% des personnes diagnostiquées le sont à un stade avancé, c'est-à-dire que la maladie a déjà affaibli leur système immunitaire - sans pour autant en être au stade Sida, quand la maladie est très avancée.

On le sait, plus on est dépisté tôt, plus les traitements sont mis en place tôt et mieux on vit. Aujourd'hui, on a tout lieu de craindre un retard de dépistage et un possible rebond épidémique."

Avez-vous une idée de ce que pourrait représenter ce rebond épidémique?

"On ne peut pas l'évaluer. D'autant que depuis deux ans, les acteurs qui participent à la collecte des données sont mobilisés sur le front du Covid. C'est pour cela que les chiffres communiqués pour l'année 2020 ne sont ni robustes ni exhaustifs. On espère avoir des remontées un peu plus fiables pour 2021, mais on ne les aura pas avant la fin de l'année.

Le problème, c'est que la majorité des personnes qui transmettent le VIH ignorent leur statut sérologique et le fait qu'elles soient porteuses de la maladie.

Parmi les personnes qui ont découvert

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