Covid : Comment l'état de santé de la Bretagne est sans précédent
  • il y a 2 ans
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1 La France a l'incidence la plus élevée

C'est quelque chose qui ne s'est pas produit depuis le début de la pandémie. Depuis une dizaine de jours, la Bretagne est la région la plus touchée de la métropole française. Ce taux correspond au nombre moyen de nouveaux cas de covid-19 enregistrés sur les 7 derniers jours, à 1 137 nouveaux positifs pour 100 000 habitants. Par rapport à la semaine dernière, le nombre de personnes testées positives a augmenté de 34 %.

(télégraphe)

En étant la région la plus touchée, la Bretagne se positionne ainsi au-dessus de la région où le virus se propage activement. Citons par exemple le Grand Est (1 133 pour 100 000), la Paca (767 pour 100 000) ou l'Ile-de-France (496 pour 100 000).

"Jusqu'à présent, la Bretagne a survécu à différentes vagues", expliquait il y a quelques jours Alain Le Tertre, chef du département Bretagne du ministère français de la Santé publique, à propos de la situation inédite en Bretagne. Par rapport aux autres régions, "du coup, la population est encore plus vierge qu'épidémique et donc naturellement moins protégée". La fin des restrictions, l'assouplissement des gestes du handicap et l'apparition du BA.2 ont également augmenté.

2 Écart sans précédent avec la moyenne nationale

Il n'y a pas que la position de la Bretagne qui est inédite. Depuis deux ans, l'écart entre l'incidence régionale (1 137 cas pour 100 000 habitants) et l'incidence nationale (782 cas pour 100 000 habitants) en région Bretagne n'a jamais été aussi grand. À ce jour, l'écart est de 355 points de pourcentage. Et cela augmente depuis des jours d'affilée, ce qui signifie que la Bretagne compte plus de nouvelles infections que la France à la même échelle.

Une des clés de l'explication : le retour des élèves bretons à l'école. "Pendant les vacances, on observe toujours un frein dynamique. Il n'est donc pas étonnant que ce frein se relâche après les vacances scolaires", prévient l'épidémiologiste JDD Pascal Crépey. Du fait de la reprise précoce des cours dans le District B, nous sommes désormais dans la vraie dynamique d'une recrudescence de l'épidémie. Alors que l'incidence nationale dans les zones A et C continue de ralentir, elle s'est redressée depuis et commence seulement à ressentir l'augmentation des nouvelles pollutions.

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