Sébastien Chenu (RN): «A l’inverse de Mélenchon, Le Pen ne veut pas devenir la collaboratrice de Macron»

  • il y a 2 ans
On entend peu Marine Le Pen depuis sa défaite au second tour de l’élection présidentielle. Serait-elle en train de se faire voler son statut de première opposante au Président réélu ? « A la différence de Jean-Luc Mélenchon, elle ne ment pas aux Français, elle n’est pas dans un numéro qui consiste à les emmener dans une impasse, charge Sébastien Chenu. Elle n’est pas en train de vouloir devenir Premier ministre, c’est-à-dire collaboratrice d'Emmanuel Macron. »

Les élections législatives représentent un scrutin traditionnellement difficile pour le Rassemblement national. Le parti d’Eric Zemmour, Reconquête!, annonce présenter 550 candidats. Qu’en est-il pour le Rassemblement national ? « Nous en présenterons 577, du RN ou issus du RN, précise le député du Nord. Nous pouvons présenter des candidats qui ne sont pas membres de notre famille politique mais que nous avons décidé de soutenir, sans mettre de candidat face à eux. C’est le cas, par exemple, avec Nicolas Dupont-Aignan, car ce que nous partageons est plus fort que ce qui nous différencie. Nous voulons être l’opposition à Emmanuel Macron, pas son allié. »

Mais ne vaut-il pas mieux gagner ensemble, que perdre seul ? « Il faut surtout être cohérent, explique Sébastien Chenu. Notre programme l’est. Nous ne sommes pas favorables à la retraite à 65 ans, aux changements des prénoms que prônait Eric Zemmour, etc. (...) Néanmoins, s’il y a des candidats Reconquête! devant nous et qui accèdent au second tour, nous les soutiendrons sans aucune difficulté, assure le porte-parole du Rassemblement national. »

Il y a un bloc de gauche qui est en train de se constituer. Un bloc macroniste également. Le RN ne court-il pas le risque de se laisser enfermer ? « On ne peut pas parler d’enfermement quand Marine Le Pen rassemble 42 % des Français au second tour d’une élection présidentielle, rétorque Sébastien Chenu. Nous, on ne veut pas de la magouille politique. En Marche est une espèce d’auberge espagnole qui accueille des gens qui ne pensaient rien hier ou à l’image de Manuel Valls, qui viennent à la soupe. Et chez Jean-Luc Mélenchon, c’est un deal fait sur un mensonge, une illusion. Il fait semblant d’y croire pour mieux soumettre ses partenaires de gauche. Tous ces individus n’ont aucune cohérence d’ensemble. »

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