« À ta place, je quitterais ce pays » : le trouble des Français de Russie

  • il y a 2 ans
« Ici, c'est la Russie profonde ! » De la périphérie de Toula, ville industrielle et capitale historique de l'armement russe, à 200 kilomètres au sud de Moscou, Rodolphe raconte son nouvel environnement. Les « khrouchtchevkas » (modestes immeubles de béton construits sous Khrouchtchev, typiques de l'ère soviétique), les champs de blé, les routes cabossées… Voilà deux mois que le trentenaire, ex-financier français né sur la Côte d'Opale, vit ici. Le 3 mars dernier, sept jours après le déclenchement de la guerre, le Quai d’Orsay recommande « fortement » à ceux « dont la présence n’est pas essentielle » de quitter la Russie. 5 000 Français y résident alors. Hasard malheureux du calendrier, au même moment, Rodolphe et sa femme quittent le Luxembourg pour Saint-Pétersbourg. Olga rêve depuis plusieurs années de regagner son pays natal.

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