Jean-Louis Bourlanges: «Si on est du côté de l’Ukraine et de l’Europe, il ne faut pas se tromper de vote au second tour»
  • il y a 2 ans
Le second tour de l’élection présidentielle sera un « référendum sur l’Europe », a expliqué cette semaine Emmanuel Macron. Ce que pense également Jean-Louis Bourlanges, pour qui « l’enjeu géopolitique de cette élection est absolument majeur ». Il poursuit : « L’Europe se mobilise face à une agression d’une violence inouïe de la part des Russes. Si madame Le Pen était élue, ce serait un bouleversement géopolitique de première grandeur. La présidence de l’Union européenne serait fracassée, la mobilisation commune des Européens face à la Russie serait brisée (...). Ce serait, pour monsieur Poutine, adversaire résolu de toute forme d’Union européenne forte, une victoire géopolitique de première grandeur. (...) Si on est du côté de l’Ukraine, de l’Europe, de l’alliance occidentale, il s’agit de ne pas se tromper. »

Si elle devient Présidente, Marine Le Pen prévoit d’arrêter l’ensemble des coopérations avec Berlin. Avec quelles conséquences ? « Il est évident que les Allemands ont une certaine difficulté à penser la défense européenne sans envisager des concessions faites aux Etats-Unis, explique Jean-Bourlanges. Ils ont fait ce choix, qui n’en était pas un au début, après la guerre. Et nous avons du mal à les faire changer sur ce plan-là. Mais ce qu’on fait depuis quelques années va dans la bonne direction. L’idée idiote serait de casser ce mécanisme de coopération », assène le député MoDem des Hauts-de-Seine.

Emmanuel Macron, en revanche, a toujours brandi ses ambitions européennes. Or il n’est pas toujours allé au bout de ses ambitions, notamment sur la réforme de Schengen ou du système de Dublin sur les réfugiés. Comment pourrait-il faire mieux lors d’un second mandat ? « C’est évident qu’il y a un égoïsme de la part des Etats européens, regrette Jean-Louis Bourlanges. Le système de Dublin consiste à dire que le pays d'accueil doit tout prendre pour lui, ce qui est d’une extrême injustice. Il y a des pays très protégés, et d’autres qui reçoivent des flux de réfugiés. Il faut donc solidariser, harmoniser, fluidifier les frontières pour avoir un contrôle homogène. »
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