Devant les élus du Parlement, Volodymyr Zelensky appelle Israël à choisir "entre le bien et le mal"

  • il y a 2 ans
S'adressant aux législateurs de l'État juif par vidéoconférence, le président ukrainien a déploré le manque de soutien. Il affirme que l'Ukraine est aujourd'hui confrontée à la même menace d'effacement que l'État juif après sa naissance.
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L’allocution vidéo à la Knesset du président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Parlement israélien, est retransmise sur la place Habima, à Tel Aviv, le dimanche 20 mars 2022. MAYA ALLERUZZO / AP

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté Israël, dimanche 20 mars, à « faire un choix » moral, en soutenant son pays face à l’invasion russe qu’il subit. S’exprimant par vidéoconférence devant les parlementaires de la Knesset, M. Zelensky a certes salué les efforts de médiation que mène le premier ministre, Naftali Bennett, à son incitation, avec Moscou. Depuis sa visite rendue à Vladimir Poutine, le 5 mars, M. Bennett s’est ainsi entretenu par deux fois au téléphone avec le chef du Kremlin, et au moins six avec M. Zelensky.

Cependant, le président ukrainien estime que cette tentative ne peut légitimer la neutralité frileuse à laquelle Israël s’astreint depuis le début de la guerre. « Il est possible de se faire médiateur entre deux pays, mais pas entre le bien et le mal », estime-t-il. Face aux parlementaires, il regrette le refus du gouvernement d’adopter des sanctions contre la Russie, comme depuis octobre 2021, de fournir des armes à l’Ukraine, notamment des systèmes de défense antimissiles. « On peut demander longtemps pourquoi nous ne pouvons recevoir d’armes de votre part ou pourquoi Israël n’a pas imposé de sanctions à la Russie, pourquoi vous ne faites pas pression sur les entreprises russes… C’est votre choix, chers frères et sœurs », a insisté M. Zelensky, glissant ainsi une allusion à ses racines juives.

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Les députés israéliens n’ont pas rompu la pause de leurs sessions, au sortir des vacances de Pourim, pour l’entendre en session extraordinaire. M. Zelensky s’est contenté d’une réunion sur Zoom. Sur le fond, il a répété un exercice bien rodé, qu’il a déjà mené devant le Congrès américain et les parlements canadien, britannique, polonais et au Bundestag allemand. Il cherche à faire pression sur les opinions internationales et dénonce les gouvernements pour leur manque de soutien militaire. Dimanche, il a achevé son allocution de dix minutes sur une crainte qui dépasse le cas israélien : celle de voir l’ « apathie » s’imposer en Occident, face à une guerre destructrice pour les civils.

Critiques teintées d’amertume

Cependant, est-ce le poids de l’histoire qui unit son pays à la communauté juive, ou la marque de ses propres origines juives ? Face

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