Gertrude E., 46 ans, a poussé un jeune Hongrois sur les rails de la gare Saint-Lazare en février 2019 à l'arrivée du train. La victime n'attribue son salut qu'à l'intervention de l'usager.
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Un toxicomane qui avait poussé une jeune femme sur les voies du métro parisien en février 2019 a été condamné vendredi soir à cinq ans de prison. Le Camerounais de 46 ans subira également un suivi de justice sociale de cinq ans et sera obligé de prendre soin. C'était une peine plus légère que le procureur général, qui avait requis huit ans de prison, 10 ans pour un suivi de justice sociale et une éventuelle interdiction du territoire français.

L'avocat de la défense Me Fares Aidel a déclaré : « Le débat est digne et enjeu ». « La décision qui en résulte semble plaire à tout le monde. Ma cliente veut profiter au maximum de l'ordonnance de traitement qui lui est imposée à la fin de sa peine. »

Le 27 février 2019, vers 12 h 45, Gertrude E., 46 ans, a jeté un jeune Hongrois sur les rails de la station Saint-Lazare de la ligne 12 du métro. Quelques secondes avant que le train n'arrive en gare. La jeune femme a été secourue dans un état critique grâce à l'intervention d'un usager qui lui a saisi le bras et l'a ramenée sur la plateforme.

Abrogation distincte sans réserve

Avant l'incident, Gertrude a bu une dizaine de bières, fumé cinq sablés, le dérivé hyper-addictif de la cocaïne qui sévissait dans le nord-est de Paris, et ingéré 16 mg de Subutex, un substitut à l'héroïne. Sur le quai de la Ligne 12, elle tombe dans une psychose toxique, pensant être pourchassée par des serpents. Elle verrait une ombre sur son chemin, et elle la repousserait.

Le premier rapport psychiatrique a conclu que sa peine avait été annulée au moment de l'incident, il n'était donc pas pénalement responsable. Mais un simple changement d'un anti-expert qui a préservé sa perspicacité a ouvert la voie à un procès avant tentative de meurtre. C'est peut-être ce deuxième rapport qui a convaincu les jurés.