La Fed relève ses taux pour la première fois depuis fin 2018
  • il y a 2 ans
La décision de relever les taux d'intérêt à court terme de 0,25 point de pourcentage pour les ramener entre 0,25 % et 0,50 % a été presque unanime.
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La décision de relever les taux d'intérêt à court terme de 0,25 point de pourcentage pour les ramener entre 0,25 % et 0,50 % a été presque unanime.

De nos journalistes à Washington

Sa décision a dépassé les attentes. Comme prévu, la banque centrale américaine a commencé mercredi soir à inverser complètement une politique qu'elle envisageait explicitement depuis novembre. Face à une poussée d'inflation sous-estimée depuis des mois, la Fed a finalement relevé son principal taux directeur, le taux des "fed funds", de 0,25%.

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Wall Street s'attend à ce que le ratio augmente encore d'ici la fin de l'année. Dans les prévisions publiées ce soir, les membres du comité monétaire de la Fed s'attendent à ce que les taux des "fonds fédéraux" se situent entre 1%, 75% et 2% d'ici la fin de l'année.

Pour lutter contre les risques de déflation et stimuler au maximum la consommation, l'emploi et l'investissement dans les économies touchées par la pandémie, la Réserve fédérale a maintenu le taux des "fonds fédéraux" à zéro depuis mars 2020 et les banques se sont prêté du cash à très court terme.

Incertitude liée à la guerre en Ukraine



Dans son communiqué de presse, la Fed a reconnu que l'invasion de l'Ukraine le mois dernier avait accru l'incertitude, tandis que l'inflation sur 12 mois atteignait 7,9 %. En conséquence, Jerome Powell et ses collègues se retrouvent dans une situation encore plus urgente pour étouffer la demande et freiner les hausses de prix qui se propagent à l'ensemble de l'économie, tout en maintenant la croissance et l'emploi.



Leur mission n'est plus d'accompagner la sortie de la pandémie, comme ils le croyaient encore début février, ce qui en soi devrait entraîner la disparition progressive des goulots d'étranglement et les pénuries de matériaux et de main-d'œuvre. Le pic d'inflation espéré au printemps risque désormais d'être retardé de plusieurs mois. Surtout si la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie se poursuivent.

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