Nuit d'émeutes en Corse une semaine après l'attentat d'Ivan Colonna

  • il y a 2 ans
Des affrontements ont eu lieu entre des jeunes et la police, dans le nuit de mercredi à jeudi, faisant plusieurs blessés, suite à l’agression d’Yvan Colonna à la prison d’Arles. Le palais de justice d’Ajaccio et la sous-préfecture de Calvi ont subi des dégâts.
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Les nuits de Corse se sont embrasées, mercredi 9 mars, à Ajaccio, Bastia et Calvi, une semaine après la tentative d’assassinat, par un codétenu emprisonné pour terrorisme, dont a été victime le 2 mars à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône) le militant nationaliste Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998, à Ajaccio. Depuis, les manifestations ne cessent de déferler dans l’île, mobilisant des jeunes étudiants, lycéens et collégiens et se terminant régulièrement par des affrontements avec les forces de l’ordre. La tension vient de monter d’un cran.

La décision, annoncée mardi 8 mars, par le premier ministre, Jean Castex, de lever le statut de « détenu particulièrement surveillé » (DPS) d’Yvan Colonna, toujours dans le coma en raison de la gravité de son état de santé, n’a fait qu’attiser la colère. Cette mesure présentée comme un signe d’apaisement par Paris a été perçue en Corse comme une provocation. « Eu égard à la situation de santé dramatique d’Yvan Colonna, la seule mesure qui vaille est la levée immédiate du statut de DPS de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi [les deux autres membres du commando] et leur rapprochement », a estimé, mardi, le président du conseil exécutif, Gilles Simeoni, qui a lancé un appel aux jeunes à ne pas « s’exposer à des risques physiques », tout en enjoignant aux responsables des forces de l’ordre de « proscrire totalement tout emploi de moyens dangereux pour les personnes ».

Vaine exhortation. Les rassemblements organisés mercredi se sont prolongés tard dans la nuit, se transformant en véritables batailles de rue. A Ajaccio, où près de 800 personnes étaient réunies en soutien à Yvan Colonna, l’air, saturé de gaz lacrymogène, est rapidement devenu irrespirable, tandis que se succédaient les assauts entre les manifestants cagoulés, d’un côté, les CRS et les gendarmes mobiles, de l’autre. Des feux ont été allumés et des barricades dressées à proximité de la préfecture, protégée par les forces de l’ordre. Pendant ce temps, des manifestants se sont introduits dans le palais de justice où un début d’incendie s’est déclaré, provoquant d’importants dégâts.

« Ne faites pas ça »

Le cours Napoléon est jonché de brasiers de poubelles, de conteneurs de bouteilles renversés et de tas de pierres. Une barrière anti-émeute bloque l’accès de l’artère principale dans la partie ouest de la ville. Le quartier attenant au tribunal est entre les mains d

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