Agression d'Ivan Colonna : l'épineux débat sur le transfert de détenus vers la Corse rouvre

  • il y a 2 ans
Des milliers de personnes ont défilé dimanche en Corse pour dénoncer la très violente attaque des nationalistes corses, condamnés pour l'assassinat du gouverneur Erignac
#AgressiondYvan #Colonna #Lépineuxdébat
Des milliers d'entre eux - 4.200 selon le département et 15.000 selon les organisateurs - ont bravé la pluie à Corte, en Haute-Corse, dimanche après-midi en soutien à Ivan Colonna. L'indépendantiste corse condamné à la prison à vie pour l'assassinat du gouverneur de province Erignac est resté lundi à l'article de la mort après qu'un de ses détenus, Franck Elong Abé, a été reconnu coupable de l'avoir assassiné dans la capitale. , il a mené de violentes attaques. L'incroyable violence de près de huit minutes était "une cruauté systématique" selon les mots de Jean-François Ricard, le procureur antiterroriste, qui "a respecté l'intention meurtrière du suspect" sans aucun doute". Ce dernier a admis le fait que les policiers aient été arrêtés, montrant qu'il l'avait fait après avoir tenu des propos qu'il considérait comme blasphématoires.

Mais derrière l'attentat et ses conditions, à l'intérieur de la maison d'arrêt d'Arles, a refait surface le délicat dossier des détenus corses ayant déplacé l'île. "On peut raisonnablement supposer qu'Ivan Colonna ne serait pas à risque de violences extrémistes s'il était rapproché, c'est une victime", l'une de ses avocates, Mépatrice Spinosi, après l'assassinat du lendemain a revendiqué l'attentat. Pendant près d'une décennie, son parlement lui a demandé de terminer sa peine sur son île natale. Les demandes sont refusées année après année. Voilà le truc : son statut de "DPS" - surtout de détenu surveillé - impliquant quelque 350 détenus en France, issus pour la plupart du monde du crime organisé ou du terrorisme, est estimé à augmenter les risques d'évasion ou en raison de leur dangerosité.

Un débat qui transcende les clivages politiques

Or, si la prison de Borgo, non loin de Bastia, est autorisée à purger de longues peines, elle n'a pas la capacité d'encadrer ce type de détention. "Avant cette affaire, la question du rapprochement des détenus avait transcendé les clivages politiques sur l'île, mais se pose aujourd'hui avec plus d'acuité", note le politologue Xavier Crettiez, excellent connaisseur du nationalisme corse et enseignant aux Sciences. Po. Germain-en-Laye. En effet, comment argumenter qu'un détenu doit être sur ses gardes, tout en expliquant qu'il pourrait devenir une tentative d'assassinat pendant près de 10 minutes, loin de l'œil vigilant des gardiens ?

En décembre, les représentants des insulaires et les sénateurs ont signé la chronique Le Monde

Recommandée