À Kiev, cette journaliste arrête son direct pour aider des civils à évacuer
  • il y a 2 ans
TÉLÉVISION - Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a débuté depuis 10 jours, les troupes de Vladimir Poutine se rapprochaient ce samedi 5 mars de Kiev. Des habitants, notamment des personnes âgées, ont tenté de fuir la capitale ukrainienne, comme en a été témoin la journaliste de CNN Clarissa Ward.

La reporter, qui avait notamment couvert le coup d’État des Talibans en Afghanistan en août dernier, s’est retrouvée au milieu de cette vague humaine qui fuyait la guerre. Elle a alors commenté la situation en direct dans l’émission “CNN on scene”.

“Ces gens sont si fatigués qu’ils arrivent à peine à marcher. Ils doivent escalader ce morceau de métal tordu. Beaucoup d’entre eux sont âgés et en détresse. C’est terrible”, a-t-elle décrit, avant de venir en aide à une première personne, un homme âgé, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. “Laissez-moi vous aider”, demande-t-elle, avant de prendre la main de cet habitant de Kiev.

Quelques instants plus tard, Clarissa Ward a aidé une femme à porter les quelques affaires qu’elle avait pu rassembler avant d’abandonner son domicile. “Je vais juste l’aider à porter ce sac quelques instants. Excusez-moi John”, a-t-elle poursuivi.

Quelques minutes plus tôt, le duplex de la journaliste de CNN avait été marqué par une autre scène de détresse. Clarissa Ward craignait que son cameraman filme au loin un corps transporté dans un drap. Il s’agissait en réalité d’une personne âgée incapable de marcher et portée par des militaires.


“Ce que Clarissa Ward pense d’abord être un corps s’avère être une femme en détresse, incapable de marcher, s’échappant des décombres de Kiev dans une civière de fortune.”



Plus d′1,3 million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, selon les derniers décomptes de l’Onu, suscitant une forte mobilisation dans les pays frontaliers, notamment la Pologne où s’est rendu samedi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

D’autres encore devraient fuir le pays, notamment en provenance de Marioupol. Dans cette ville située sur la mer d’Azov, l’évacuation prévue ce samedi 5 mars a dû être reportée “pour des raisons de sécurité”, car les forces russes “continuent de bombarder Marioupol et ses environs”, a déclaré la mairie à la mi-journée.
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