Guerre en Ukraine: des journalistes britanniques visés par des tirs
  • il y a 2 ans
UKRAINE - La chaîne Sky News a dévoilé ce samedi 5 mars les images glaçantes d’un incident survenu cette semaine et impliquant ses journalistes en Ukraine. En banlieue de Kiev, une équipe a été attaquée par des hommes armés qui seraient des saboteurs russes, selon les Ukrainiens.

Les reporters de Sky News circulaient lundi 28 février en voiture dans la ville de Bucha, à une trentaine de kilomètres de la capitale ukrainienne, lorsqu’ils ont été pris à partie, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Bien qu’ils se soient identifiés comme étant journalistes, leur véhicule a été la cible de plusieurs rafales de tirs, brisant le pare-brise et le tableau de bord. À l’intérieur, deux occupants ont été touchés: le journaliste Stuart Ramsay, qui a reçu une balle dans le dos et son cameraman Richie Mockler, qui a continué de filmer malgré l’attaque. Ils ont tous les deux été sauvés par leurs gilets pare-balles.

Les cinq passagers du véhicule ont réussi à s’échapper et trouver refuge dans une usine à proximité. Après plusieurs heures, ils ont été secourus par la police ukrainienne et sont depuis retournés au Royaume-Uni.

Dans son reportage diffusé le 5 mars, le journaliste Stuart Ramsay évoque “une embuscade professionnelle”, affirmant que les assaillants étaient des saboteurs russes ciblant des civils en fuite. “Nous avons eu beaucoup de chance. Mais des milliers d’Ukrainiens meurent, et les Russes visent des familles. Nous étions dans une voiture banale lorsqu’ils nous ont attaqués”, a-t-il ajouté.

La presse, cible du Kremlin
La diffusion de cette attaque par un média occidental intervient au lendemain d’un tour de vis radical opéré par le Kremlin. Une nouvelle loi a été votée en Russie, prévoyant des peines de prison en cas de diffusion d’“informations mensongères sur l’armée” au sujet de l’invasion de l’Ukraine. Une réponse pour faire face à une “guerre de l’information” menée contre la Russie, d’après Moscou.

Concrètement, les journalistes en Russie risquent jusqu’à 15 ans de prison, en cas “d’informations mensongères” sur la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, plusieurs rédactions dont Radio-Canada ou CNN ont suspendu le travail de leurs journalistes en Russie pour des questions de sécurité.

Recommandée