Le cri déchirant d’une jeune Marocaine agressée sexuellement Une vidéo a choqué les réseaux sociaux. On y découvre une adolescente plaquée au sol par un jeune homme qui la déshabille de force et lui touche les parties intimes. « N'as-tu pas de sœur ? » l'interpelle en pleurs la jeune femme Mais personne ne bouge. Cette scène a ravivé au Maroc le débat sur le harcèlement et les violences sexuelles dont sont victimes les femmes. De nombreuses Marocaines ont rejoint le Printemps de la dignité, une coalition qui regroupe une centaine d'associations de femmes à travers le pays. « Sur 9 millions de Marocaines âgées de 18 à 64 ans, 6 millions déclarent avoir subi au moins un acte de violence physique, sexuelle ou psychique » « Nous sommes en pleine régression. À mon âge, ma mère et ses amies portaient jupes et bikini sans se poser de questions » Le 14 février 2018, une loi contre les violences faites aux femmes a été adoptée. Pourtant, du côté des associations féministes, on dénonce un texte « insuffisant ». Le viol conjugal y est complètement oublié et les relations sexuelles hors mariage toujours aussi sévèrement sanctionnées. Mais aujourd'hui encore, comment contrer la « hchouma » (honte) qui empêche les femmes de dénoncer les crimes sexuels, et verrouille leur parole ?