Adhérents fictifs qui auraient voté au Congrès LR : la droite balaie les accusations...
  • il y a 2 ans
Adhérents fictifs qui auraient voté au Congrès LR : la droite balaie les accusations de...
Chiraquienne dans l’âme, Valérie Pécresse ne renierait probablement pas la phrase célèbre de son mentor selon laquelle les « emmerdes volent en escadrille ». Alors que la candidate accuse un ressac sondagier, une enquête menée par le journal Libération raconte que la primaire qui a conduit à sa désignation début décembre aurait été entachée d’un certain nombre de manipulations.Ainsi, de nombreux adhérents jugés « faux » ou « fantoches » auraient pu participer au scrutin qui a réuni quelque 139 000 votants. Selon le quotidien, alors que le niveau de participation à ce scrutin était un enjeu crucial, les camps de plusieurs candidats, dont Valérie Pécresse, se sont ainsi démenés pour « faire des cartes ». Jusqu’à enrôler des gens qui ignoraient tout de cette compétition. Rien d’illégal, mais…« Libération allume la mèche. Les soutiens de Zemmour et de Macron qui embrayent. Pour cogner sur la seule candidate qui peut battre Macron, ils ont décidé de lâcher les chiens ! » a rétorqué sur Twitter Jonas Haddad, l’un des porte-parole de la candidate LR. Les chiens ? Une référence, volontaire ou non, au fait qu’un adhérent aurait réussi à inscrire son animal de compagnie, sans que le parti de droite n’y voit à redire. Sur les réseaux sociaux, les équipes de Zemmour, puis celles d’En Marche ont fait leurs choux gras de l’anecdote.Dénonçant une « tentative de déstabilisation », Les Républicains ont affirmé dans un communiqué qu’ils allaient déposer plainte contre le quotidien. « Le Congrès des Républicains a été en tout point exemplaire, tant par son organisation que par sa mobilisation », assure le parti, en pointant « des approximations, des sous-entendus et des allégations infondées » visant « clairement à délégitimer la candidate ». Joint par téléphone, un cadre de la campagne Pécresse hausse les épaules : « De ce que je vois là, il n’y a rien de bien industriel là-dedans… », glisse-t-il.Pas de quoi, à l’entendre, entacher la validité du scrutin. « Il y a eu pour ce vote au Congrès, des contrôles extrêmement minutieux. Notre problème, cela a plutôt été que beaucoup d’adhérents ont été écartés du vote parce qu’ils n’avaient pas donné d’éléments nécessaires pour aller voter », a contesté le sénateur LR Philippe Bas, par ailleurs à la tête de l’instance de contrôle du Congrès LR, au micro de Public Sénat.Le premier tour du scrutin avait été extrêmement serré entre les cadors LR. Mais si personne n’ira publiquement demander de comptes à Valérie Pécresse, le risque est que cette bourrasque médiatique participe à faire tanguer en interne une campagne déjà face à des difficultés.
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