Paris estime un millier de mercenaires du groupe russe Wagner au Mali
  • il y a 2 ans
Environ 1 000 mercenaires du groupe russe Wagner se trouvaient au Mali lundi 14 février...

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Lundi 14 février, le chef de la diplomatie française a déclaré qu'un millier de mercenaires du groupe russe Wagner se trouvaient désormais au Mali, et a rappelé que les conditions de la poursuite de la mission des troupes françaises au Mali n'étaient "plus réunies".

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«Wagner c'est un millier (d'hommes) maintenant» au Mali, a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne France 5, en réaffirmant que l'«objectif affiché» de ce groupe était de «protéger la junte» au pouvoir à Bamako. La France et ses partenaires européens au Mali affirment que la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020 a fait appel ces derniers mois à ce groupe privé engagé dans différents pays d'Afrique subsaharienne, mais aussi en Syrie ou en Libye. Ils voient dans la présence de Wagner, soupçonné d'exactions, un facteur d'instabilité supplémentaire et la jugent «incompatible» avec leur action antidjihadiste sur le terrain. La junte persiste pour sa part à démentir tout engagement de Wagner et évoque une coopération militaire avec la Russie.

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Le retrait des troupes françaises ?

«Si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu'on puisse être en mesure d'agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs», a ajouté Jean-Yves le Drian. «C'est la junte qui s'isole, qui perd, qui est faillie et qui devra assumer la suite», a-t-il ajouté en l'accusant «d'entraves aux capacités opérationnelles» de Barkhane et de ses alliés dans ce pays. La France, qui combat les groupes djihadistes au Sahel depuis neuf ans, pourrait annoncer dans les tout prochains jours le retrait de ses troupes du Mali, alors que la junte au pouvoir à Bamako témoigne d'une hostilité croissante à l'égard de la présence française.

Paris affiche néanmoins la ferme intention de continuer à lutter contre la propagation du djihadisme dans la région, souhaitant y renforcer ses activités de coopération et fournir des capacités-clés aux états-majors locaux, selon des sources concordantes. «Le président de la République a souhaité qu'on se réorganise mais on ne part pas (du Sahel). On va se réorganiser pour assurer la poursuite du combat contre le terrorisme», a martelé Jean-Yves Le Drian.
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