Claude Guéant remis en liberté conditionnelle mercredi

  • il y a 2 ans
L’ancien ministre de l’intérieur avait été incarcéré le 13 décembre, la justice estimant qu’il ne payait pas dans les temps les sommes qu’il avait été condamné à verser.

#ClaudeGuéant #bénéficie #libérationconditionnelle #doitsortir #prisonmercredi

Claude Guéant, le 18 octobre 2021. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

L’ancien ministre de l’intérieur Claude Guéant, 77 ans, s’est vu accorder une libération conditionnelle, sans bracelet électronique. Il doit quitter la prison de la santé mercredi, a annoncé lundi 7 février son avocat, Me Philippe Bouchez El-Ghozi.

« [Mon client] accueille avec satisfaction cette décision, qui va lui permettre de rapidement être examiné par ses médecins en vue d’une opération chirurgicale urgente », a déclaré son avocat.

Quelques jours après son incarcération à la mi-décembre, M. Guéant avait fait une requête d’aménagement, examinée un mois plus tard par une juge d’application des peines. Une requête motivée par le fait que l’ancien secrétaire général de l’Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy avait « totalement payé » sa dette au Trésor quelques jours après son incarcération, grâce à des prêts consentis par ses proches, avait fait savoir en janvier son avocat.

Pas de versement volontaire

Claude Guéant avait été condamné en janvier 2017, en appel, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur, pour complicité de détournement de fonds publics et recel. Entre 2002 et 2004, alors qu’il dirigeait le cabinet de Nicolas Sarkozy Place Beauvau, le directeur général de la police nationale, Michel Gaudin, lui versait chaque mois 10 000 à 12 000 euros en espèces, qu’il partageait avec certains de ses collaborateurs, lui-même en conservant une bonne part pour ses dépenses personnelles.

La justice l’avait donc condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75 000 euros d’amende. Il devait également verser, solidairement avec quatre autres prévenus, 210 000 euros de dommages et intérêts à l’Etat. Cette sanction est devenue définitive en 2019 avec le rejet de son pourvoi en cassation.

Dans un premier temps, M. Guéant a purgé cette peine sous le régime de la libération conditionnelle, mais le 9 novembre 2021, la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a révoqué une partie de son sursis et de sa libération conditionnelle, entraînant son incarcération un mois plus tard. La justice avait estimé que M. Guéant avait déploré son manque d’efforts pour s’acquitter de l’amende et des dommages et intérêt.

En plus de sa retraite d’environ 4 400 euros, M. Guéant avait produit un « acte officiel » de nomination au sein d’une structure baptisée « Organisation internationale de développement économique », puis un contrat de travail avec une fondation appelée « Soh Tchind », pour lequel il devait être rémunéré e

Recommandée