Guinée-Bissau : Craintes d'un coup d'État après une fusillade au palais du gouvernement

  • il y a 2 ans
Le bâtiment du gouvernement, où le président et le Premier ministre devaient tenir une réunion spéciale du cabinet, était encerclé par des hommes lourdement armés, selon un journaliste de l'AFP.

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Le président Humaro Sissoko Embalo, le 11 novembre 2021 à Paris. Ludovic Marin/AFP

Alors que des tirs nourris se poursuivaient dans le quartier du palais du gouvernement de la capitale bissau-guinéenne, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déclaré mardi 1er février dans un communiqué, ont rapporté plusieurs correspondants résidents de l'AFP, "cesser immédiatement" les combats dans Bissau et "le plein respect des institutions démocratiques du pays". Le président Umaro Sissoko Embalo "s'adressera à la nation" mardi soir, a annoncé son cabinet.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a également dénoncé ce qu'elle considère comme une "tentative de coup d'État" dans un communiqué sur le réseau social mardi et a demandé aux soldats de "regagner leurs casernes". Elle a déclaré que l'Union africaine (UA) était "très préoccupée par la situation".

Un journaliste de l'AFP a relevé que le palais du gouvernement, où le président Humaro Sissoko Embalo et le Premier ministre Nuno Gomez Nabiam étaient censés abriter un conseil spécial des ministres, était encerclé par des hommes lourdement armés. Il n'y avait initialement aucune information sur la cause exacte de la fusillade.

Aux abords de la ville, non loin de l'aéroport, l'armée autour du palais du gouvernement éloigne les gens. Le mouvement des résidents environnants pour fuir la scène hante les environs. Les marchés se sont vidés, les banques fermées. De nombreux véhicules militaires remplis de soldats sillonnent.

Lire aussi En Guinée-Bissau, la croisade du président Umaro Sissoco Embalo contre la drogue et la corruption

Kyrielle de tentatives de coup d’Etat

La Guinée-Bissau, petit pays d’environ 2 millions d’habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force politique. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, après une longue guerre de libération, elle a connu quatre putschs (le dernier, en 2012), une kyrielle de tentatives de coup d’Etat et une valse des gouvernements.

Depuis 2014, elle s’est engagée vers un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservée de turbulences à répétition, mais sans violence. Le pays pâtit d’une corruption endémique. Il passe aussi pour une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe. Les forces armées y jouent un rôle prééminent.

Depuis le début de 2020, Umaro Sissoco Embalo, un ancien général, est le chef de l’Etat, à la suite d’une présidentielle au résultat toujours contesté par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap -Vert, for

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