Trophées de l'économie des Bouches-du-Rhône : NGE, trophée de l'entreprise de l'année
  • il y a 2 ans
Réputé matinal, bourreau de travail et efficace, autant que possible sur le terrain "c’est-à-dire au moins une fois par semaine", discret et nullement amateur de soirées mondaines et d’honneurs personnels. Ainsi peut se définir à grands traits Antoine Metzger, président du groupe Nouvelle générations d’entrepreneurs (NGE). Une anecdote en atteste : à peine informé que le Jury des Trophées de l’Économie l’a désigné Manager de l’année, qu’a jailli son refus "d’être sur un piédestal (…) Je ne souhaite pas résumer la grande réussite de Nge à mon seul parcours. J’ai toujours eu soin de mettre les équipes en avant et non pas mon rôle personnel". Des propos francs et si sincères, qu’ils nous ont fait accepter d’exceptionnellement substituer au "Trophée du Manager", celui de "L’Entreprise de l’année".

Mais qui sont NGE et Antoine Metzger ? Pour le groupe, c’est à l’initiative de Joël Rousseau et de Patrick Saut qu’il fut créé en 2002 à partir du rapprochement de deux acteurs de la construction du Pays d’Arles : Guintoli spécialisé dans les travaux publics et EHTP, réputé dans ceux hydrauliques. Avec dès l’origine, une ferme volonté de s’affirmer dans l’univers de la construction dominé par des majors, comme un groupe indépendant, fier de son travail et de ses valeurs avant tout humaines. Joël Rousseau quittant l’opérationnel pour prendre la tête du conseil stratégique qu’il préside toujours, la présidence de NGE est alors revenue en 2014 à Antoine Metzger, entré chez Guintoli comme ingénieur de travaux en 1991, associé à la naissance de NGE et devenu directeur général en 2005. Débute alors une phase entrepreneuriale portée par cette conviction que sans une adhésion massive des équipes aux projets de l’entreprise, on se fragilise. D’où cette volonté de faire des salariés des partenaires, ce qui se traduira, entre autres, par l’inscription de plus de 8000 d’entre-eux au capital de NGE. Une performance qui témoigne "de la cohésion du groupe".

C’est cette cohésion qu’Antoine Metzger souligne, lorsqu’il explique que la croissance à deux chiffres enregistrée par NGE depuis une décennie (le groupe fêtera ses 20 ans en 2022), "est le fait d’un intrapreneuriat". "Je veux dire que la grande différence avec nos concurrents est que chacun de nos 14 500 salariés a le droit d’avoir des idées et d’être créatifs. Les valeurs de NGE sont faites de confiance et d’autonomie envers ceux qui s’impliquent, nous devons promouvoir l’initiative. Moi dans tout cela, je ne suis pas le patron qui décide et fait descendre. Mon job est de rendre cohérent ce qui vient du terrain avec les ambitions du groupe dont les préoccupations sont d’être solidaire et utile, et de mener à bien des projets qui ont du sens. Et puisque tout ça ne peut se faire qu’en équipe, il n’y a pas de place pour l’ego. D’ailleurs, avoir trop d’ego, pour moi c’est une maladie".

Ainsi parle Antoine Meztger, "Président heureux d’une PME de 14 500 salariés", dont l’ambition est qu’elle en emploie 20 000 en 2025, avec un chiffre d’affaires de 3,5 milliards d’euros. À côté, il est aussi avec Cyril Zimmerman et le club Top 20, le co-fondateur de l’École du numérique. Un autre chantier, en faveur de l’intégration celui-là. Mais dont il parle peu "parce que faire, c’est mieux".
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