Nathalie Elimas: «Les dépenses concernant l’Education nationale sont justifiées»
  • il y a 2 ans
Alors que TF1 et LCI s’apprêtent à diffuser un entretien du chef de l’Etat intitulée « Où va la France ? », le camp de Valérie Pécresse ne manque pas de s’offusquer, accusant le Président de manquer de «fair-play démocratique». «Valérie Pécresse n’a pas de mémoire, rétorque Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire. Elle dit que le Président est candidat mais elle oublie ce qu’elle faisait déjà en 2012 alors qu’elle était ministre. Emmanuel Macron n’est pas Président pour quatre ans et quelques mois mais bien pour cinq ans. On a besoin d’un président de la République en action. Valérie Pécresse est un peu amnésique et fait un peu de démagogie. »

Néanmoins, le timing de cette intervention a un peu surpris puisqu’elle intervient quelques jours seulement après la conférence de presse, plutôt longue et technique, d’Emmanuel Macron. Une intervention en forme de séance de rattrapage ? « Non, pas du tout, assure notre invitée. Il y a trois temps. Jusqu’au premier janvier, il y a un décompte des temps de parole, 1/3 pour le Président, 2/3 pour les autres. A partir du premier janvier, le Président sera déclaré candidat ou supposé, et il y aura un décompte du temps de parole sauf s’il s’exprime dans le cadre de la PFUE ou dans le cadre de ses fonctions actuelles. Enfin, il y aura un troisième temps et c’est ce que je veux rappeler à Valérie Pécresse qui ne se souvient plus des règles, il y aura le temps de la campagne présidentielle où il y aura une égalité des temps de parole, du 28 mars au 8 avril. »

Concernant le bilan d’Emmanuel Macron, l’Insee a publié un certain nombre d’indicateurs de conjoncture. La croissance est plutôt bonne, le nombre de demandeurs d’emploi recule mais point noir concernant le pouvoir d’achat, au cœur des préoccupations des Français. L’Insee table sur un pouvoir d’achat chamboulé, notamment par la flambée des prix de l’énergie et par la hausse des prix des biens manufacturés. Une épine dans le pied pour Emmanuel Macron ? « Le chèque inflation est versé à 38 millions de Français dont 750 000 étudiants boursiers. Il y a aussi la prime de Noël qui arrive (…) Il y a un problème de perception chez les Français sur le pouvoir d’achat car, si on fait l’addition, le pouvoir d’achat des Français a bien augmenté. »

L’Opinion publie une note de Michel Pébreau qui s’inquiète du dérapage de la dépense publique. La Cour des comptes s’inquiète, quant à elle, dans une note consacrée à l’école, du niveau des dépenses publiques à l’égard de l’efficacité de notre système scolaire. Est-ce un sujet d’inquiétude ? « Nous avons effectivement mis le paquet sur l’école en augmentant considérablement le budget de l’Education nationale de 6%, explique Nathalie Elimas (…) Ces dépenses sont justifiées. Concernant l’éducation prioritaire, nous avons par exemple dédoublé l’ensemble des classes de CP-CE1. Justement pour consolider les fondamentaux. Tout cela a généré des dépenses et, maintenant, il faut que cela produise des effe
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