À Marseille, Zemmour rencontre surtout l'hostilité
  • il y a 2 ans
Il a préféré descendre du train à Aix, craignant la fraîcheur de l'accueil à la gare Saint-Charles. Puis, après un déjeuner privé, s'est rendu entouré de policiers dans le Panier, où l'attendaient surtout une cinquantaine de personnes, aux slogans sans ambiguité. "Zemmour, fasciste, casse-toi" et "Pétain, reviens, t'as oublié tes chiens" l'ont suivi, accompagné de jets d'oeufs, lors d'une déambulation d'un quart d'heure dans les petites rues.
"Tu te caches dans les ruelles", lui crie une dame depuis une fenêtre, tandis que les commerces ouverts ferment leur porte sur son passage. La conseillère municipale RN Jeanne Marti lui sert de guide, expliquant que ce fief de la gauche "a été abandonné". Le polémiste ne traine pas, rejoint sa voiture prudemment garée devant l'Evêché.
"Je n'ai vu personne", convient Eric Zemmour, une fois parti vers ND de la Garde, un lieu plus paisible, mais où le diocèse l'a invité à s'exprimer dehors. "On a marché, je ne voulais pas déranger les gens. Mais on sait bien que tout ça est de la mise en scène. On m'a dit que c'était un quartier populaire. Marseille est une ville symbolique, submergée par l'immigration, en partie islamisée. Son cosmopolitisme est un mythe. L'assimilation ne se fait plus. Marseille est l'anti exemple de la France que je défends. Si rien ne change, la France sera un immense Marseille", assène-t-il donc, conscient que sa volonté de rencontrer les Marseillais a pour le moment fait chou blanc. Il tentera à nouveau le coup demain matin sur le Vieux-Port.
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