Le rendez-vous éco : l'hydrogène vert, carburant de demain ?
  • il y a 2 ans
Une certitude : l'hydrogène vert produit par électrolyse grâce à une électricité d'origines photovoltaïque ou éolienne, est au centre des priorités stratégiques du plan France 2030. Un enjeu au coeur de la transition énergétique, fenêtre sur un après-pétrole à propos duquel s'impose cette seconde certitude : il reposera sur un mix énergétique.
Quelle y sera la place de l'hydrogène, aujourd'hui sur toutes les lèvres ? "Il faudra regarder selon les besoins, juger de l'énergie la plus pertinente et arbitrer entre le coût économique et celui écologique", se sont accordés à dire les intervenants qui hier, dans le cadre du Hub éco La Provence, ont échangé sur ce thème de l'hydrogène. Un propos qui de prime abord apparaît mesuré, mais n'entame en rien cette autre réalité décrite par Anne-Marie Perez, directrice du pôle de compétitivité Capénergies et par ailleurs Déléguée régionale de l'association France hydrogène : "Il y a dans cette région un enjeu énorme de décarbonation. Cela en raison de la présence d'une industrie lourde à Fos (raffineries, chimie, sidérurgie) et des besoins en matière de transports également lourds. La route bien sûr, mais aussi le maritime et l'aérien. Sept bassins ont été identifiés en France en tant que très gros consommateurs d'hydrogène décarboné et Fos Marseille en fait partie. Il sera même le plus important à l'horizon 2030, puisque dans la cible nationale de 6,5 gigawatts d'hydrogène, Fos Marseille représente 1 gigawatt à lui tout seul". Un enjeu à même de donner naissance à un potentiel de production massif dont les contours se précisent avec l'émergence de plusieurs projets de décarbonation par électrolyse dans les Bouches-du-Rhône. Sans oublier le rôle que l'hydrogène sera amené à jouer dans la production de biogaz de synthèse.
Bref, dans les Bouches-du- Rhône qui ont accueilli le démonstrateur Jupiter 1000, Anne- Marie Perez le confirme : "Tous les ingrédients d'une filière existent". Puis de poursuivre : "Il faut travailler collectivement et en même temps sur le potentiel et les utilisations de l'hydrogène. C'est pour cela que Capenergies va à la rencontre des acteurs. Il faut une idée claire du comment ça marche. D'où, depuis le printemps, l'animation d'un groupe de travail avec des utilisateurs sur le bassin Fos Marseille afin de constituer une vision globale en perspective de 2030". Un complément au club hydrogène fort de 115 membres, "une chaîne de valeurs".
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