Sérialisme : démocratie ou dictature des hauteurs...
  • il y a 3 ans
La musique développe son vocabulaire propre, avec parfois des termes techniques complexes. La série "Des mots et des notes" propose de revenir sur le sens de ces mots !


La musique classique et romantique utilise la tonalité comme système de gestion des hauteurs, qui suppose une hiérarchie des sons, avec la tonique dans le rôle principal, et les autres notes comme satellites de ce centre de gravité. A la fin du XIXe siècle, plusieurs compositeurs mettent à mal les fondements de ce système historique, en esquissant de nouvelles approches. Au sortir de la Première Guerre mondiale, Arnold Schönberg met au point le sérialisme, ou dodécaphonisme, qui assure la suppression de toute hiérarchie dans les hauteurs, et permet de se passer de la tonalité.
L’idée est d’obtenir une utilisation à part égale des douze hauteurs, à travers l’emploi d’une série et de ses transformations : la rétrograde, l’inversion et la rétrograde de l’inversion. Prolongeant ce paradigme, la génération de compositeurs actifs après 1945 généralise ce principe à tous les paramètres de la musique, pour créer le sérialisme intégral.

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Vulgarisation musicale conçue et réalisée par Yves Fournier, docteur en musicologie.
Vidéo commandée par la Médiathèque Valais, novembre 2020.
Pour d'autres informations, voir le blog :
https://musicaenchiriadis.wordpress.com


Licence Creative Commons CC-BY-NC, Yves Fournier, 2020.

Mot-clé : sérialisme, sérialisme intégral, dodécaphonisme, Arnold Schönberg, Arnold Schoenberg, musique contemporaine, Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Darmstadt, histoire de la musique, musicologie
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