Catastrophes industrielles : les villes peuvent-elles se relever ?

  • il y a 3 ans
Le 10 juillet 1976, à l’heure du déjeuner, un nuage toxique s’échappe de l’usine Icmesa, dans le nord-ouest de l’Italie. Il se répand dans la région. Quatre communes sont touchées, dont Seveso. A l’époque, les autorités ne prennent pas vraiment conscience de la présence de produits chimiques dans le nuage. Pourtant, de la dioxine s’est échappée de l’usine. Dans les années 1970, ce puissant poison, utilisé dans la production de pesticides, est connu pour entrer dans la composition du fameux « agent orange » massivement épandu par l’armée américaine au Vietnam. Dans les jours qui suivent, les conséquences sont visibles à Seveso. Les animaux commencent à mourir et certains enfants ont des problèmes de peau.

En 1982, une série de directives européennes tire son nom de cette catastrophe. Les directives « Seveso ». Leur rôle : imposer aux Etats membres de l’Union européenne d’identifier les sites industriels présentant des risques majeurs, sites aujourd’hui appelés « sites Seveso ».

Le Monde est retourné dans la commune italienne pour découvrir comment la ville s’est relevée de cette catastrophe. Une catastrophe qui fait écho aux accidents industriels récents de Lubrizol en France, Tchernobyl en Ukraine ou Fukushima au Japon.

Ce reportage de la journaliste Claire Duhamel s’inscrit dans le cadre d’un dossier spécial sur les villes résilientes, réalisé en partenariat avec le Forum de la résilience, un événement proposé par la Métropole Rouen-Normandie.

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