Paris Première s’explique sur l’arrêt de « Zemmour et Naulleau »
  • il y a 3 ans
La directrice générale de la chaîne, Catherine Schofer, a choisi de mettre à l’antenne le mercredi soir une nouvelle émission de débat, dont le 1er invité était… Eric Zemmour.



Après CNews, c’est Paris Première qui a fait les frais de la décision du CSA de classer Eric Zemmour parmi les personnalités politiques. Une décision qui oblige les médias à décompter le temps de parole du polémiste et peut-être futur candidat à la présidentielle. La chaîne payante du groupe M6 a préféré mettre un terme à l’émission « Zemmour et Naulleau » après 10 ans d’existence. A la place, le mercredi en prime time, « Restons Zen », toujours animée par Anaïs Bouton. Eric Naulleau y débat de l’actualité avec une personnalité différente à chaque numéro, le philosophe Alain Finkielkraut pour la première mercredi 29 septembre. Et, surprise, l’invité de la soirée n’était autre qu’Eric Zemmour. « C’est un clin d’œil ! Le duo a fait 10 ans sur Paris Première, c’était normal de l’inviter pour la première. La question de son départ de la chaîne ne s’était jamais posée avant, malgré ses condamnations. « Zemmour et Naulleau » était une émission particulière : Eric Naulleau contrebalançait, c’était un débat long où tous les courants de pensées s’exprimaient. Ce n’était pas n’est pas la meilleure audience de Paris Première, mais les scores étaient très bons », explique Catherine Schofer, la directrice générale de Paris Première. C’est en effet « La revue de presse » du lundi qui attire le plus de téléspectateurs. Quant au profil du public de la chaîne, il est plutôt CSP+, un peu plus masculin que féminin. L’inverse de Teva, autre antenne dirigée par Catherine Schofer, qui change de ligne éditoriale en passant de féminine à féministe. « Mais un féminisme cool, inclusif, pas radical. Une chaîne avec plus d’aspérités. Le monde change et les femmes aussi, on ne peut pas accompagner les femmes de la même manière qu’il y a 25 ans quand on a créé la chaine. Certains documentaires d’il y a 10 ans sont déjà datés, les femmes ont évolué. » Parmi les programmes-phares, « Les piquantes », le vendredi soir, avec des humoristes femmes, emmenées par Nicole Ferroni, qui revisitent l’actualité politique et sociétale. « L’humour a désormais une place très forte sur Téva. Pour nos 25 ans, nous aurons 25 femmes humoristes à l’Alhambra. Ce sera la semaine du 25 octobre. » Si Teva est avant tout destinée aux femmes, pas question cependant d’exclure les hommes : » Un téléspectateur de Teva sur 3 est un homme. On aime les hommes ! »