Valérie Pécresse et les infox migratoires | 20/09/2021 | Désintox | ARTE
  • il y a 3 ans
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La droite fourbit ses armes de campagne. Et s’en prend à un supposé laxisme de la politique migratoire. Valérie Pécresse, candidate à la primaire LR, a ainsi dénoncé, sur BFMTV : « Avant la crise Covid, nous avions 135 000 demandeurs d'asile, dont la majorité est déboutée. 95% des déboutés restent sur le sol français. ». Les équipes de la candidate renvoient à un référé de 2015 de la Cour des Comptes. Où on lit que « plus de 96% des personnes déboutées resteraient en France » Concrètement, il y avait eu, en 2014, 1432 déboutés éloignés, sur 40 000 refus d’octroyer l’asile. La part de personnes déboutées et non éloignées était ainsi de 96,5%.

Sauf que ce chiffre avait été jugé « faux » par le ministère de l’Intérieur. Celui-ci reprochait à la Cour des Comptes de n’avoir pas tenu compte des régularisations postérieures des demandeurs d’asile, ou de ceux partis volontairement. Contactée par Désintox, la direction générale des étrangers en France considère qu’il est impossible de savoir combien de déboutés de l’asile restent en France.

En 2019, 90 000 personnes ayant demandé une protection de l’Etat français ne l’ont pas obtenue. Cette année-là, 152 000 mesures d’éloignement ont été prononcées, qui ne concernaient donc pas que les déboutés de l'asile.
12,5% de ces décisions d'éloignement ont été exécutées de force. Et si on y ajoute les départs sans recours à la force, le pourcentage de départ grimpe à 20%. Mais il est impossible de déterminer ce pourcentage pour les seuls déboutés. La certitude, c'est que ce sujet complexe doit inciter à la prudence. Même si ce n'est pas la vertu première des candidats en campagne électorale.
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