Survol du Mont Blanc, sans bruit et sans émission de CO2 : « On vole dans l’avion du futur ! »
  • il y a 3 ans
Il ne fait presque aucun bruit, ne vibre pas au décollage et n’émet aucun CO2. Velis Electro, ce petit biplace de 650 kg est le premier avion 100 % électrique à avoir reçu le feu vert de l’Agence européenne de la sécurité
aérienne pour voler et embarquer des touristes. En Haute-Savoie, un exploitant
privé, Avialpes, basé près d’Annecy, est le premier à l’avoir acquis et le seul
au monde à proposer depuis mi-juin des vols touristiques et des cours de
pilotage à son bord. « En l’air on entend seulement le vent et l’hélice en
rotation », décrit Emmanuel Rety, co-gérant d’Avialpes, qui se réjouit des
possibilités offertes par la discrétion du moteur électrique. « C’est formidable ! Ça nous donne le droit de survoler une zone du mont Blanc désormais interdite aux avions à moteur thermique, de juin à octobre », précise-t-il. Une restriction de vol récente qui fait suite aux plaintes des maires de Chamonix et de Saint-Gervais qui ne supportaient plus le bruit de « véritables meetings aériens » au-dessus du toit de l’Europe.

Avec ses deux batteries pesant chacune 70 kg, le Velis Electro a pour l’instant une autonomie de vol de 50 minutes. Suffisant pour un tour au-dessus du Lac d’Annecy, un peu trop juste pour aller jusqu’aux glaciers du mont Blanc d’une seule traite. « On reste limités en terme de places et de temps de vol. Pour le mont Blanc, nous sommes obligés de faire une étape à mi-parcours sur l’altiport de Megève pour recharger l’aéronef pendant 1h15
avant de repartir vers le Mont-Blanc », précise Emmanuel Rety. Mais
il reste optimiste pour l’avenir. « Nous n’en sommes qu’aux balbutiements de
l’électrique, les améliorations viendront avec le temps. Disons qu’on vole dans
l’avion du futur ! », conclut-il.
Pour l’expérimenter, il faudra débourser 219 euros pour 30
minutes de vol.