Communication sur la vaccination contre le coronavirus: la cacophonie au sommet de l’Etat

  • il y a 3 ans
RDC-Coronavirus: une communication pour le moins contradictoire torpille la campagne de vaccination

Félix Tshisekedi ne s’est pas encore fait vacciner. Il a même expliqué le pourquoi. Il a des doutes sur l’efficacité de ce sérum produit par AstraZeneca et Université d’Oxford. Il pense même qu’il peut être nocif. Au cours de trois sorties médiatiques, à Kinshasa et dans l’Est du pays, il a émis des réserves et a même cité des cas de décès au Rwanda liés. Il a promis de se faire vacciner par d’autres produits qu’astrazeneca. Entretemps, l’équipe de la riposte contre la pandémie multiplie les efforts pour faire accepter ce vaccin. Le ministre de la santé est même en première ligne.

« Il est important de se faire vacciner. Nous voulons atteindre 25% de la population congolaise vaccinée pour atteindre ce qu'on appelle l'immunité collective. Vous savez que toutes les personnes qui ont plus de 55 ans doivent se faire vacciner, les personnes qui ont des maladies chroniques, les personnels de santé et les personnes de contact, la police, l’armée », a expliqué Dr Jean-Jacques Mbungani après avoir eu sa première dose.

Et d’ajouter:

« Aujourd'hui, il est reconnu au niveau mondial que la vaccination fait partie de la riposte contre la pandémie de Covid-19, raison pour laquelle, nous avons fait cette vaccination aujourd'hui pour encourager le peuple à également se faire vacciner. Je vous encourage aussi à se faire vacciner ».

De son côté l’OMS rapporte que des études sur les vaccins e AstraZeneca et Pfizer - expédiés vers les pays africains par COVAX - montrent que deux doses de ces vaccins offrent une efficacité élevée contre les infections graves, l'hospitalisation ou la mort avec les variants Alpha, Beta et Delta.

« Les vaccins autorisés par l'OMS pour une utilisation d'urgence ont prouvé des millions de fois qu'ils sont sûrs et efficaces, et j'exhorte toutes les autorités réglementaires nationales et régionales à accepter ces produits vitaux », a déclaré Matshidiso Rebecca Natalie Moeti, médecin spécialiste en santé publique et actuelle directrice régionale du Bureau régional de l'OMS pour l’Afrique.

ACTUALITE.CD a rencontré les anti et les pro vaccin. La rédaction a aussi interrogé les spécialistes. Suivez.

Recommandée