Femmes de chambre de l'Ibis Batignolles : la fête après la victoire
  • il y a 3 ans
Au terme de vingt deux mois de mobilisation, dont huit mois de grève, les femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles à Paris, ont fêté leur victoire au théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis.

Les femmes de chambre de l'Ibis Batignolles avaient promis de faire la fête avec de la bonne énergie, de la bonne musique et autour d'une excellente cuisine et elles ont à nouveau réussi leur pari. Avec le slogan "Frotter, frotter, ça a payé !", elles avaient donné rendrez-vous à tous leurs soutiens au théâtre de la Belle Étoile de Saint-Denis afin de savourer leur victoire emblématique face au groupe hôtelier Accor, dont elles nettoient et embellissent les chambres.

Vingt-deux mois de lutte dont huit mois de grève au terme desquelles, elles ont décroché des revalorisations salariales ainsi que de meilleurs conditions de travail avec un accord signé le 24 mai 2021.

Elles ont prises la parole tour à tour, chanté, dansé et donné quelques interviews aux médias présents.
"La lutte, elle paie ! Même quand c'est long et difficile, il faut s'unir, c'est la condition pour obtenir la vctoire ! ". s'exclame Rachel Keke, gouvernante de l'hôtel Ibis des Batignolles.
"Il était temps de partager cette victoire avec nos enfants également qui ont souffert pendant cette lutte" rajoute Rachel.

Les larmes aux yeux, Tiziri Kandi, responsable syndicale à la CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques) met en avant la persévérance de ces femmes qui se sont battues avec une détermination sans failles.
"On passait d'une émotion à l'autre et ça nous a énormément soudé et les liens sont devenus très forts entre nous" souligne la syndicaliste.

Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne, rappelle que dans une période où le mouvement social était ralenti, elles ont continué le combat collectivement. Elles se sont battues en tant que femmes exploitées avec beaucoup de simplicité et d'humanisme", déclare la parlementaire.

Claude Lévy, animateur à la CGT-HPE annonce au micro qu'elles ont gagné de 250 à 500 € d'augmentation de salaire, une prime de panier de 7,30€ par jour et
la fin du travail à la chambre mais le paiement à l'heure. "Ce conflit est un symbole pour toute cette classe ouvrière de l'hôtellerie et de la sous-traitance", précise le responsable syndical.

La fête se poursuit en soirée au sein du théâtre avec la Compagnie Jolie Môme qui leur offre un spectacle sous une banderole où on peut lire : "Ce que le peuple obtient, il le prend !"