Figures du féminisme - Alexandra Kollantaï : Féministe et marxiste
  • il y a 3 ans
Alexandra Kollontaï (1872- 1952)
Pas facile d'être féministe et marxiste-léniniste au début du XXème siècle! Pour Marx, la question de l'inégalité des sexes se résoudrait d'elle-même lorsque serait résolue celle de l'égalité des sexes. Et les aspirations féministes en faveur de la liberté des moeurs étaient irrémédiablement "bourgeoises".
Marxiste, Alexandra Kollontaï refuse donc le qualificatif de féministe. Ce qui ne l'empêche pas de consacrer sa vie et son oeuvre à la défense des droits des femmes :
 "« La dictature du prolétariat ne peut être réalisée et maintenue qu’avec la participation énergique et active des travailleuses"
Aristocrate et fille d'un général tsariste, Alexandra Kollontaï est née à Saint-Pétersbourg en 1872. A 17 ans, elle refuse un mariage arrangé. A 20 ans elle se marie et fait un enfant, mais finit par rompre quelques années après. Elle étudie l'économie politique à l'Université de  Zurich, parcourt l'Europe et parle plusieurs langues.
Alexandra Kollontaï adhère au marxisme en 1898 et, se méfiant de l'organisation militarisée des bolcheviks elle rejoint en 1903 les mencheviks. Mais, parce qu'elle s'oppose à la Première Guerre mondiale, elle rejoint Lénine et les bolcheviks en 1915.
Elle participe à la révolution et, en 1917, elle est  Commissaire du peuple à l'Assistance : soit la première femme au monde à occuper une fonction de ministre. Connue depuis 1907 pour avoir théorisé :
 "les bases sociales de la question féminine",
Puis plus tard, dans :
"La famille et l'Etat communiste" ,
"Marxisme et Révolution sexuelle",
"L'amour  dans la société nouvelle"
Alexandra Kollontaï tente, une fois au pouvoir, de mettre en application ses idées en faveur de l'indépendance économique, sociale et politique des femmes, mais aussi de leur émancipation sexuelle dans "l'amour libre", de l'abolition de la famille, du droit à l'avortement, de la protection des femmes enceintes et des filles mères...
Lénine ne partage certes pas ses ...