"Nous sommes des apatrides de la pandémie" : la détresse de la diaspora algérienne
  • il y a 3 ans
“J’ai perdu ma mère en avril. Je n’ai pas pu assister à son enterrement”. Comme Adlene, de nombreux Algériens établis à l'étranger n'ont pas pu retourner dans leur pays depuis plus d'un an, en raison de la crise sanitaire. Depuis le 1er juin, les frontières aériennes du pays ont officiellement rouvert, mais dans les faits, très peu de vols sont disponibles : cinq par semaine, dont un seulement depuis Paris. Et surtout, le "pack sanitaire" imposé par le gouvernement entraîne des tarifs très élevés, que beaucoup d'Algériens expatriés ne peuvent pas assumer.

Les Algériens expatriés, longtemps surnommés "les émigrés" comme l'explique la réalisatrice Sofia Djema, sont redevenus "la vache à lait". Aujourd'hui, beaucoup se sentent comme des apatrides, et désespèrent de ne pas voir leurs familles. À tel point que certains sont allés jusqu'à traverser illégalement les frontières de leur propre pays à l'aide d'un passeur, pour pouvoir assister aux funérailles de leurs proches : c'est le cas de Farid (prénom d'emprunt) que nous avons interviewé.

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