Ils se soignent avec du cannabis, quitte à risquer la prison
  • il y a 3 ans
Sur la table basse du salon de Laurent*, les boîtes de médicaments s’empilent. La marijuana a beau embaumer la pièce, le cendrier est vide, aucun joint à l’horizon. L’odeur de cannabis émane à la fois d’une petite pièce sombre où il fait pousser son chanvre que du vaporisateur « high-tech » lui servant à inhaler les vapeurs de son traitement « maison ». Laurent est séropositif. « Entre avoir mal et ne pas avoir mal, entre manger et ne pas manger, entre dormir et ne pas dormir », il a choisi de vivre dans l’illégalité et de faire pousser ses plantes chargées en THC. « Je ne peux pas arrêter, assure-t-il. Ce n’est pas une question d’addiction ou de toxicomanie, c’est un usage thérapeutique. »