Sanglier domestiqué abattu par un chasseur : «J’en ai encore les larmes aux yeux», confie Alain un an après
  • il y a 3 ans
« J’ai vu mon bébé se faire abattre, décoller de terre, une balle à bout portant. C’est comme si vous me mettiez un coup de poignard », raconte, encore ému, Alain Martin, sylviculteur en Seine-en-Marne. La scène qu’il décrit est celle d’une vidéo, qui compte aujourd’hui plus d’un million de vues sur la page Facebook du journaliste Hugo Clément, et qui montre les derniers instants d’Hercule, le sanglier qu’il avait recueilli.
Fin 2019, Hercule, qui vit dans le parc de 170 hectares d’Alain et sa famille, disparaît. Aussitôt, Alain Martin contacte la gendarmerie de Tournan-en-Brie afin d’ouvrir une enquête. Un groupe de chasseurs est convoqué par les gendarmes et l’un des chasseurs reconnaît avoir tué l’animal, car il était « dangereux ». Mais ce n’est qu’il y a quelques mois qu’Alain prend connaissance d’une vidéo montrant les circonstances de la mort du sanglier. On y voit le jeune animal domestiqué marcher tranquillement à côté d’un groupe de chasseurs. Subitement, et alors que le sanglier ne se montre pas offensif, l’un des chasseurs pointe son fusil et tire une balle dans la tête de la bête.
« Quand j’ai eu la vidéo en main, la version du chasseur ne tenait plus et la personne a du reconnaître les faits », explique Alain. Fin 2020, le parquet de Melun a finalement classé l’affaire sans suite. « Les actes de cruauté et de barbarie... ces gens-là ne doivent plus chasser », s’agace le sexagénaire.
La vidéo de la mort du sanglier, diffusée par le journaliste Hugo Clément, a fait largement réagir sur les réseaux sociaux depuis sa diffusion hier. La secrétaire d’Etat en charge de la Biodiversité a ordonné l’ouverture d’une enquête par l’Office français de la biodiversité (ex-Office national de la chasse et de la faune sauvage) sous tutelle de son ministère afin de faire la lumière sur cette affaire.
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