Retour sur l'édito du 7 février 2013 de Sébastien Crépel.
  • il y a 3 ans
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par Sébastien Crépel.

EDITO EN TEXTE ORIGINAL :
Appelés à choisir leur camp par le gouvernement qui s'agace de l'indocilité de ses parlementaires, les dirigeants du PS et les journalistes, les communistes se sont donc exécutés, hier, à l'ouverture de leur congrès. Et la réponse est d'une limpidité si déconcertante et d'une telle clarté que beaucoup risquent de se trouver bête d'avoir posé la question. « Schizophrènes » les communistes, « coincés » mêmes, dans un entre-deux inconfortable entre majorité et opposition, comme on pouvait le lire dans les journaux, hier ? « Notre comportement est conforme depuis juin à cette attitude simple : appuyer tout ce qui constitue des avancées pour notre peuple ; refuser ce qui s'aligne sur des logiques d'austérité et de compétitivité qui conduisent à l'échec pour notre peuple », a exposé Pierre Laurent dans son introduction des travaux.
Dans le premier cas, le premier budget de la gauche pour le second semestre 2012 voté à l'été qui taxait davantage les revenus de la rente et du capital, la loi sur les emplois d'avenir pour les jeunes et sur les contrats de génération, et celle sur le logement social. Dans l'autre, le budget 2013 qui décide du gel des dépenses publiques et de hausses d'impôts pour les foyers modestes, le pacte de compétitivité qui octroie vingt milliards sans contrepartie aux employeurs, ou encore la hausse de la TVA. La majorité dans laquelle se trouvent de plain-pied les communistes, c'est la « majorité populaire » qui a voté par millions pour le changement l'an dernier. Et de ce point de vue, a encore souligné Pierre Laurent, les questions que les communistes posent « sont de plus en plus en phase avec celles d'une majorité d'électeurs de gauche ».
A ceux qui en douteraient, des syndicalistes sont venus poser les questions que leurs collègues et eux-mêmes ne cessent d'adresser au gouvernement. Ce dernier « n'a plus le bénéfice du doute » après le choix de gâter le patronat qui ferme les usines avec 20 milliards de cadeaux d'argent public, lance un travailleur d'ArcelorMittal. Arrêtez la fermeture des hôpitaux, des centres IVG, créez un pôle public du médicament ! » reprend une salariée de la fonction publique hospitalière.
Avec ce congrès, ce sont donc à ces citoyens acteurs du changement que les communistes lancent un appel à se rassembler l'occasion de leur congrès pour leur proposer de prendre la parole pour poser à leur tour, la question : et vous, au gouvernement, de quel côté décidez-vous de vous placer ? Êtes-vous du côté de la majorité de ceux qui vous ont élus, ou de celui de la petite minorité qui s'oppose à tout changement pour imposer les politiques d'austérité ? Pour Pierre Laurent, « le changement, ce n'est pas le problème, c'est la solution ».

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