Lancée le 5 janvier 1971, France Inter Paris gagne des auditeurs d’année en année, en France et à l’étranger.


Rock, électro, classique, reggae, jazz, baroque, tous les styles musicaux ont leur place sur Fip. Depuis un demi-siècle, la radio publique est unique dans le paysage. Pour son éclectisme et aussi parce qu’elle est, et a toujours été, portée par des voix féminines, les « Fipettes ». Un terme que n’aime pas vraiment la directrice de la station, Bérénice Ravache, qui préfère « animatrices ». « On donne à découvrir. Quels que soient notre âge, notre origine, notre langue, notre culture, on est tous touchés par les émotions que procure la musique. Il n’y a rien de plus accessible que Fip », assure la dirigeante sur franceinfo.
Depuis quelques mois, l’antenne est 100% musicale, finis les flashes d’actualité. Un choix éditorial pour Bérénice Ravache : « Depuis la crise du Covid, les auditeurs nous disent que ça leur fait du bien de nous écouter. Nous sommes une bulle, un refuge. On a conquis encore plus d’auditeurs qui saturaient des infos anxiogènes ». D’après sa directrice, Fip a gagné 250% d’audience en 15 ans, elle a une durée d’écoute parmi les plus longues de la FM, 2h par jour en moyenne. Et dans les 10 villes où elle est diffusée en France, elle se classe dans le Top 10 des radios les plus écoutées. A partir de l’été, grâce au déploiement de la DAB+, la radio numérique terrestre, Fip sera accessible sur 85% du territoire. En attendant, pour pallier cette absence de couverture généralisée, la station a pris très tôt un virage numérique, avec succès : « C’est aujourd’hui la 5e radio digitale la plus suivie. Et un tiers de notre audience est faite à l’étranger ». Notamment aux Etats-Unis, où Fip a reçu une publicité inespérée : celle du fondateur de Twitter, Jack Dorsey, qui déclarait en 2017 qu’elle était la meilleure radio du monde : « Il nous reste fidèle puisqu’il a encore tweeté hier soir qu’il adorait Fip ! »