Infirmièr·es – Conférence de presse intersyndicale 93 – 14 octobre 2020
  • il y a 3 ans
Rentrée 2020 : Les services publics mis à mal dans les écoles et les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis.

Communiqué de l’intersyndicale du 93.

En cette rentrée 2020, le contexte sanitaire a aggravé les inégalités sociales en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de métropole, délaissé de longue date par les pouvoirs publics.

Dans les écoles, collèges et lycées, tous les métiers sont en tension : enseignant.e.s, assistantes sociales, AESH, AED, technicien.ne.s ATTE, infirmier.e.s, médecins, PsyEN, ATSEM,… C’est tout le service public auquel ont droit les élèves et jeunes qui est malmené. Les personnels, eux, ne sont toujours pas protégé.e.s correctement face à la COVID-19 par leurs employeurs (État, Région, Département et Mairies) !

Après des années de coupes budgétaires, en l’absence d’un plan ambitieux de rénovation et de construction, nous pouvons affirmer qu’en Seine-Saint-Denis, rien n’était prêt pour affronter la crise sanitaire que nous connaissons.

Les élèves ont été les premier.e.s victimes du confinement qui a profondément creusé les inégalités scolaires, plus particulièrement dans les zones de l’éducation prioritaire et dans l’enseignement professionnel. Nombreux.ses sont les élèves et leurs familles confronté.e.s à la précarité, à la misère, aux risques psycho-sociaux qui auraient dû bénéficier d’un accueil particulier en cette rentrée exceptionnelle. Les besoins en assistant.e.s sociaux.les pour tous les établissements du second degré du département avait été reconnus en 1998 : une couverture exhaustive avait été alors actée par le plan de rattrapage. Depuis, les trop faibles créations de postes (inexistantes depuis plusieurs années) au regard de l’augmentation du nombre d’élèves et de l’ouverture de nouveaux établissements, ont entraîné le passage en réseau de plusieurs établissements. Ainsi des élèves, des familles et des équipes éducatives se trouvent privé.e.s de la présence, des conseils et de l’accompagnement d’un.e AS malgré l’aggravation de la précarité dans notre département. Pendant ce temps, Jean-Michel Blanquer, profitant de la crise sanitaire pour imposer son agenda, préfère ouvrir toutes grandes les portes des établissements aux officines de l’Edtech sous couvert d’utopie numérique et programmer dans le même temps l’éclatement de l’éducation prioritaire.

Depuis la rentrée, les cas de COVID se multiplient de manière inquiétante. De plus en plus d’élèves et de personnels sont placé.e.s en isolement et pour certain.e.s, atteint.e.s de la COVID-19. Pour palier son impréparation, le gouvernement a décidé d’alléger le protocole sanitaire dans les établissements du 2nd degré pendant l’été, puis en septembre dans le 1er degré. Ainsi, on protège les personnels et les élèves lorsque c’est possible ! Dans de nombreuses écoles, dans de nombreux collèges et lycées du département, rien n’est possible : pas de distanciation sociale, un respect difficile des gestes barri
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