Pourquoi les pompiers redoutent-ils les voitures électriques ?
  • il y a 4 ans
Alors que le nombre de voitures électriques en circulation ne cesse d’augmenter, les pompiers doivent faire face à un nouveau danger : celui des incendies de ces véhicules.
Ils sont donc confrontés à de nouveaux scénarios d’intervention et vont probablement devoir se former pour relever ce défi.
"Pour vous, ces véhicules comportent un potentiel dangereux : il y a du câble haute tension. Le risque encouru, si vous touchez là où il ne faut pas, c'est l'électrocution." Mickaël Guégan, expert Zéro émission à des pompiers professionnels en formation.
Si de tels accidents restent rares, les véhicules électriques (mais aussi les véhicules hybrides rechargeables) composés d’une batterie lithium-ion sont relativement sensibles aux courts-circuits, aux chocs et aux changements de température.
Cela peut entraîner leur embrasement voire même, leur explosion.
Les incendies de ces véhicules sont d’ailleurs beaucoup plus délicats à maîtriser.
Classiquement pour une voiture thermique, les pompiers utilisent de l'eau et de la mousse pour éteindre les flammes.
Mais pour les voitures électriques, ils ne peuvent recourir qu’à l’eau seule.
Conscient de cette problématique, Tesla a énoncé « un guide de conseils à suivre » dans cette hypothèse :
Pour éteindre un feu qui se serait déclaré sur la Tesla Model S : Il faudrait « environ 11.356 litres d'eau déversés directement sur la batterie pour l'éteindre et la refroidir entièrement ».
Mais les batteries, capables de créer leur propre énergie, peuvent être à l’origine de nouveaux départs de feux, même longtemps après que l’incendie ait été maîtrisé.
Le constructeur préconise donc de « laisser la batterie brûler, sous surveillance » et d’utiliser une caméra thermique pour vérifier qu’aucun point chaud ne persiste au niveau des batteries durant 48h.
Enfin, le feu des batteries dégage des vapeurs toxiques.
L’intervention des pompiers doit donc se faire sous protection respiratoire.