Isorythmie : quand taléa et color se croisent !

  • il y a 4 ans
La musique développe son vocabulaire propre, avec parfois des expressions techniques difficiles à définir. La série "Des mots et des notes" propose de revenir sur le sens de certaines d'entre elles !

Le bas Moyen Age hérite des préoccupations mathématiques et philosophiques de l’Antiquité. Cette appétence s’incarne dans la musique par le choix de l’abstraction. Certains genres musicaux, issus de l’école de Notre-Dame, contiennent des proportions arithmétiques cachées dans les lignes de ténor, grâce à la séparation des durées et des hauteurs. Talea et color sont ainsi les piliers de la technique de l’isorythmie, principalement utilisée dans les motets de l’Ars Nova.

C’est par ce moyen que Philippe de Vitry, Guillaume de Machaut ou encore Guillaume Dufay parviennent à créer des proportions de temps dans la forme musicale elle-même. Lien inaudible avec les mathématiques de l’époque, cette technique touche environ 250 motets composés entre 1310 et 1440 environ.




Vulgarisation musicale conçue et réalisée par Yves Fournier, docteur en musicologie.
Vidéo commandée par la Médiathèque Valais, juin 2020.
Pour d'autres informations, voir le blog :
https://musicaenchiriadis.wordpress.com


Licence Creative Commons CC-BY-NC, Yves Fournier, 2020.

Mot-clé : musique médiévale, musicologie, théorie musicale, motet, motet isorythmique, isorythmie, école de Notre Dame, organum, clausule, clausule de substitution, déchant, Philippe de Vitry, talea, color

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