Yvonne Ferrero et son compagnon font partie des quelques 200 camping-caristes coincés à Ceuta, l'enclave espagnole à la frontière du Maroc. Comme eux, des centaines de personnes, principalement des retraités, n'ont pas pu quitter le royaume et rejoindre l'Espagne, après la fermeture des frontières pour limiter la propagation du Covid-19. Conséquence : les ferrys pour relier la péninsule ibérique ont été annulés laissant dans le désarroi le plus total ces camping-caristes. Pour Yvonne, l'une des premières inquiétudes est notamment le manque d'hygiène : « nous n’avons ps d’eau, pas électricité, pas de commerces sous la main et nous ne pouvons pas vider nos cassettes, en plus il ne fait pas chaud du tout, il pleut, nous n’avons pas de chauffage. Nous sommes désespérés. »
Près de 140 vols spéciaux ont été mis en place vers la France depuis le Maroc pour rapatrier les voyageurs français bloqués mais les campings-caristes déplorent le manque de liaisons maritimes. « Et qu’est-ce qu’on fait des camping cars ? » s’interroge Yvonne.

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