Bureau des Légendes : « On s'inspire de l'actualité sans la copier »

  • il y a 4 ans
Éric Rochant, réalisateur de la série « Le Bureau des légendes » présente la saison 5.

L’idée forte de cette cinquième saison, c’est de gérer la fin de la quatrième saison, c’est-à-dire la disparition de...

L’actualité vous inspire-t-elle ?

On s’inspire de manière très libre de l’actualité. On lit beaucoup de journaux, on va sur Internet, on s’intéresse énormément à la géopolitique et, du coup, on se laisse inspirer par l’actualité sans obligatoirement la copier. On essaye d’être réalistes sur les lignes de force. On décrit les conflits dans lesquels on décide de placer notre action. Donc, on peut dire qu’on est inspiré, mais très loin, très loin de la réalité.

Quel est le rôle du nouveau personnage joué par Louis Garrel ?

Louis Garrel joue le rôle d’un clandestin, donc qui a la même fonction que Malotru. Donc, c’est un agent qui est en immersion longue dans des pays un peu hostiles. Par contre, il a la particularité d’être un clandestin itinérant. Donc, c’est-à-dire que sa légende – il est dans ces pays-là, Irak, Syrie, Liban, Jordanie et même Arabie saoudite –, c’est d’être un trafiquant de matériel informatique de pointe. Grâce à cette légende, il peut passer de pays en pays et glaner certaines informations et surtout repérer – parce que c’est le boulot des clandestins de repérer – des cibles intéressantes à recruter par la DGSE. Et son nom de code, c’est Mille Sabords.

En six ans de série, qu’est-ce qui a changé pour « Le Bureau des légendes » ?

Disons qu’il y a eu l’arrivée du Cyber qui a été vraiment une transformation très importante des relations, et des relations conflictuelles en particulier. Et puis, il y a, effectivement, l’arrivée de Daech et, d’une certaine manière, un peu sa disparition, parce qu’il n’a pas totalement disparu, mais disons qu’il y a eu l’arrivée puis l’éloignement de Daech. Puisqu’on a commencé, Daech n’était pas vraiment, tout à fait, en 2015, n’était pas aussi important que maintenant ou qu’ils l’ont été deux, trois ans plus tard. Et puis, maintenant, il semblerait qu’ils aient quand même perdu une grosse bataille.

Pourquoi avoir confié la direction des deux derniers épisodes de la saison 5 à Jacques Audiard ?

Il apporte un regard neuf. Ce qui est sûr, c’est qu’en fait, c’est comme s’il avait éteint toutes les lumières dans l’appartement qui est le Bureau des légendes, puis il en avait rallumé de nouvelles, éclairant d’une autre couleur les personnages et les situations. Et donc, c’est un regard, c’est le regard d’un grand poète du cinéma, puisque c’est quelqu’un qui a un univers très fort.