Marie Darrieussecq : « Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris »
  • il y a 4 ans
Alors que le confinement se poursuit, l’écrivaine Marie Darrieussecq partage son quotidien et sa vie de famille depuis le Pays basque, entre ados capricieux et seniors en danger. Dimanche 15 mars, elle quitte Paris avec son mari et ses enfants pour rejoindre ses parents au Pays basque, dans sa maison d’enfance. Sur la route, de légères tensions apparaissent quant au choix de retrouver sa famille plutôt que celle de son mari. Lundi, Marie Darrieussecq fait les courses dans un supermarché avec son mari, chercheur. Les masques et les gants qu’ils portent attirent le regard stupéfait des autres clients. Dans la soirée, le discours d’Emmanuel Macron « refroidit ses ados, qui comprennent mieux » leur départ. Le lendemain, elle tente d’aider sa mère à faire des courses sur Internet, mais sans succès. « Ma mère réinvente l’e-commerce en appelant l’épicerie de son village », raconte-t-elle. Grâce à leurs professeurs, ses enfants sont, quant à eux, penchés sur leurs exercices. « Comment font les élèves qui n’ont pas d’ordinateur ? » se demande-t-elle. Mercredi, « ses ados acceptent de se lever au plus tard à dix heures » à l’issue d’un conseil de famille. La vie quotidienne s’organise. Marie Darrieussecq poursuit : « Mon mari passe son temps en e-réunion. Je me demande si les femmes, comme toujours dans les crises, ne vont pas faire tourner l’essentiel, la maison, la vie… » « Nous planquons au garage notre voiture immatriculée à Paris et prenons la vieille que nous gardons ici », avoue-t-elle. Elle reçoit ensuite un appel de l’Ehpad de son grand-oncle, qui « va très mal, de vieillesse ».
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