Covid - 19 Qu'est-ce que REACTing ?
- il y a 4 ans
Eric d'Ortenzio, médecin épidémiologiste à l'INSERM et directeur scientifique du consortium REACTing
TRANSCRIPTION
REACTing, c’est un consortium placé sous l’égide d’Aviesan, les instituts de recherche français et les CHU. C’est un consortium qui se veut multidisciplinaire, qui regroupe les chercheurs de toutes les disciplines qui travaillent sur les maladies infectieuses émergentes. L’objectif et les missions de ce consortium c’est, d’une part, de se préparer aux épidémies, par la recherche, et d’autre part de répondre aux épidémies, encore une fois par la recherche. Parce qu’on considère la recherche comme un élément essentiel pour la réponse de santé publique.
L’idée est d’améliorer la connaissance sur ces pathologies. Mais évidemment, quand il y a une crise, une épidémie qui survient, la mobilisation se concentre beaucoup sur l’épidémie en question. On a été très mobilisés sur Ebola, Zika, et maintenant sur COVID, et on voit que ces épidémies s’enchaînent au fil du temps. Il est vrai que le temps de paix interépidémique est finalement assez restreint mais ça n’empêche qu’il faut quand même travailler sur des pathogènes qui ne sont pas encore « épidémiques ».
On est au début, donc on a lancé des projets de recherches, on a lancé le suivi de cohorte des patients infectés, ce qui va donner beaucoup de résultats dans les semaines à venir.
Une vingtaine de projets ont été financés avec des fonds d’amorçage du ministère de la Recherche et du ministère de la Santé, qui vont permettre d’avoir des données. Il est un peu tôt pour avoir des données vraiment consolidées. Sur pas mal de projets, il faut attendre quelques semaines.
Il y a l’essai thérapeutique, aussi, qui débute, qui pourra donner des résultats dans les semaines à venir.
C’est l’épidémie d’Ebola en 2014 qui marque un tournant, pour la communauté scientifique, en termes de recherches. C’est-à-dire qu’on s’est rendu compte que malgré la crise sanitaire que traversait un pays, une région ou un continent, il était important d’intégrer à la réponse et à la gestion de l’épidémie, de la recherche pour améliorer la connaissance. Pendant l’épidémie d’Ebola en Guinée, des essais cliniques ont pu être faits, traitement et vaccin notamment, et le vaccin qui a été testé pendant l’épidémie, l’étude a montré son efficacité. Ce vaccin qui avait été évalué est maintenant utilisé en République démocratique du Congo sur l’épidémie actuelle.
Vous voyez donc qu’il est très important de le mettre en place non seulement pour l’épidémie en question mais pour les épidémies à venir.
TRANSCRIPTION
REACTing, c’est un consortium placé sous l’égide d’Aviesan, les instituts de recherche français et les CHU. C’est un consortium qui se veut multidisciplinaire, qui regroupe les chercheurs de toutes les disciplines qui travaillent sur les maladies infectieuses émergentes. L’objectif et les missions de ce consortium c’est, d’une part, de se préparer aux épidémies, par la recherche, et d’autre part de répondre aux épidémies, encore une fois par la recherche. Parce qu’on considère la recherche comme un élément essentiel pour la réponse de santé publique.
L’idée est d’améliorer la connaissance sur ces pathologies. Mais évidemment, quand il y a une crise, une épidémie qui survient, la mobilisation se concentre beaucoup sur l’épidémie en question. On a été très mobilisés sur Ebola, Zika, et maintenant sur COVID, et on voit que ces épidémies s’enchaînent au fil du temps. Il est vrai que le temps de paix interépidémique est finalement assez restreint mais ça n’empêche qu’il faut quand même travailler sur des pathogènes qui ne sont pas encore « épidémiques ».
On est au début, donc on a lancé des projets de recherches, on a lancé le suivi de cohorte des patients infectés, ce qui va donner beaucoup de résultats dans les semaines à venir.
Une vingtaine de projets ont été financés avec des fonds d’amorçage du ministère de la Recherche et du ministère de la Santé, qui vont permettre d’avoir des données. Il est un peu tôt pour avoir des données vraiment consolidées. Sur pas mal de projets, il faut attendre quelques semaines.
Il y a l’essai thérapeutique, aussi, qui débute, qui pourra donner des résultats dans les semaines à venir.
C’est l’épidémie d’Ebola en 2014 qui marque un tournant, pour la communauté scientifique, en termes de recherches. C’est-à-dire qu’on s’est rendu compte que malgré la crise sanitaire que traversait un pays, une région ou un continent, il était important d’intégrer à la réponse et à la gestion de l’épidémie, de la recherche pour améliorer la connaissance. Pendant l’épidémie d’Ebola en Guinée, des essais cliniques ont pu être faits, traitement et vaccin notamment, et le vaccin qui a été testé pendant l’épidémie, l’étude a montré son efficacité. Ce vaccin qui avait été évalué est maintenant utilisé en République démocratique du Congo sur l’épidémie actuelle.
Vous voyez donc qu’il est très important de le mettre en place non seulement pour l’épidémie en question mais pour les épidémies à venir.