Pékin : l’étrange histoire du téléphone public qui sonnait tous les samedis
  • il y a 4 ans
Tout a débuté un samedi de juillet dans les rues de Pékin, en Chine.
Au cours de l’après-midi, la sonnerie d'un des téléphones publics s’est mise à retentir, encore et encore.
Puis tous les samedis suivants, aux mêmes heures (entre 15h et 17h), l’histoire se répétait.
Quelques curieux ont finalement saisi le combiné du téléphone.
Surprise : à l’autre bout du téléphone, une voix décrivant les conditions d’habitation
de certains habitants du pays.
Parmi ce qui a été relevé fin juillet :
"Chez nous, nous pouvons à peine respirer librement. J'ai mal à la gorge, comme si quelqu'un était en train de m’étrangler."
Mais à qui appartenait cette voix ?
La protagoniste s’appelle Hong Yu, une habitante d’Huludao (surnommée "Gourd Island").
Les 2,7 millions de Chinois vivant dans cette ville subissent la pollution quotidienne provenant de l’usine de zinc et d’entreprises utilisant des pesticides et autres produits chimiques.
Mais c’est l’artiste Chinois Nut Brother (connu pour son militantisme écologique) qui a eu l’idée d’installer un système permettant aux habitants d’Huludao de faire entendre leurs messages dans la capitale chinoise.
Mais les autorités ont rapidement repris le dessus pour étouffer cette affaire :
Hong Yu a été placée en détention pendant 24 heures avant de publier une vidéo TikTok dans laquelle elle présente ses excuses et affirme avoir tout inventé à propos de la pollution au zinc :
"En fait, la vie est belle à Gourd Island." Hong Yu.
Après vérification de journalistes chinois, il semblerait que le numéro téléphonique de cette cabine soit désormais hors ligne depuis le mois de septembre.
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