Robert Badinter, une vie de combats
  • il y a 4 ans
Né en 1928, Robert Badinter est issue d’une famille juive d’origine roumaine. Son père meurt dans un camp d’extermination en Pologne.

Après des études de lettres à Paris, il obtient une bourse pour étudier à l’université de Columbia à New York. Il revient avec une maîtrise en arts.

Il devient avocat en 1951. Quinze ans plus tard, après avoir obtenu l’agrégation, il entame sa carrière de professeur à l’université. Parallèlement il fonde son cabinet et continue la plaidoirie.

D’abord marié à l’actrice Anne Vernon, il épouse en seconde noces en 1966 la philosophe et écrivaine Élisabeth Badinter avec qui il a trois enfants.

En 1972, il défend Roher Bontems, le meurtrier d’une infirmière. Il ne parvient pas à lui faire éviter la peine de mort. Son combat pour l’abolition se renforce.

Cinq ans plus tard, il est l’avocat de Patrick Henry, l’assassin d’un petit garçon. Il plaide une fois encore contre la peine de mort, le coupable est condamné à de la réclusion criminelle à perpétuité.

Avant 1981, année au cours de laquelle il fait abolir la peine de mort, Robert Badinter parvient à faire éviter la peine capitale à 5 de ses clients coupables de mort.

Particulièrement actif dans la campagne présidentielle de François Mitterrand, celui-ci le nomme Garde des Sceaux entre 1981 et 1986 puis président du Conseil constitutionnel.

Il y siège jusqu’en 1995 où il devient sénateur sous l’étiquette du Parti Socialiste. En 2015 il participe à la réforme du Code du travail aux côtés de Myriam El Khomri.

Au cours de sa vie, Robert Badinter a oeuvré dans l’amélioration des conditions de détention des prisonniers, ainsi que leur réinsertion.

Il a également modifié le code pénal en supprimant la distinction discriminatoire dans l’âge de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels.

Robert Badinter a toujours combattu l’antisémitisme, que ce soit lors de commémorations officielles comme celles du Vel d’Hiv en 1992 ou lors de son médiatique procès pour diffamation contre le négationniste Robert Faurisson.