Climatosceptiques et incendies en Australie | 22/01/2020 | Désintox | ARTE

  • il y a 4 ans
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Les incendies en Australie continuent de faire réagir la planète entière. Opposant d'un côté, ceux qui s'émeuvent de voir un continent partir en flammes, et de l'autre des climatosceptiques.
L'un des arguments de ces derniers est simple : les feux ont toujours existé sur le continent. Et ont parfois été beaucoup plus importants. A l’été 1974-1975, des feux ont détruit 117 millions d'hectares, contre moins de 10 millions cette année. La preuve qu'on en fait trop aujourd'hui?
Les statistiques sont justes. Mais la comparaison n’a pas grand sens. Les incendies de cette année ne sont pas seulement marquants par leur ampleur, mais parce qu'ils durent depuis plusieurs mois, car ils ont commencé dès le printemps en Australie. Et parce qu'ils touchent de nouveaux écosystèmes: des forêts humides brûlent pour la première fois.
La différence est que pendant l'été 1974-1975, les incendies ont eu lieu dans le centre du pays, dans des régions inhabitées après… de fortes pluies, qui avaient fait pousser de la végétation. Alors qu'aujourd'hui, c'est la sécheresse qui est en cause.
D'ailleurs, sur les 10 millions d’hectares partis en fumée à ce jour, la moitié se situe en Nouvelle-Galles du Sud. Dans cet Etat de l’est de l'Australie, les feux sont sans précédent. Pour comparaison 3,5 millions d’hectares avaient brûlé dans cet Etat en 1974.
Le rapport sur le climat de 2018 de l'organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique (CSIRO) fait d'ailleurs le lien entre l'augmentation des feux, leur durée, et le changement climatique. N’en déplaise à ceux qui se veulent «sceptiques».

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