Les Espagnols ont voté lors des quatrièmes élections législatives en quatre ans, mais les résultats ne semblent pas avoir permis au pays de débloquer la situation d’instabilité dans laquelle ils se trouvent.
Pedro Sanchez a remporté les élections législatives mais le premier ministre sortant reste affaibli. Il espérait une majorité claire pour pouvoir mettre fin au blocage politique. Mais son parti socialiste n’a obtenu que 120 sièges de député. Or, il lui faudrait 176 sièges pour obtenir une majorité.


Pour autant, le leader du parti de gauche ne baisse pas les bras. Il s’engage à tenter de débloquer la situation. « Nous appelons tous les partis à l'exception de ceux qui s'excluent de la coexistence et sèment un discours de haine et anti-démocrate », a affirmé Pedro Sanchez, le Premier ministre et chef du Parti socialiste ouvrier espagnol.  Autre élément notable lors de ces élections, le parti Vox, ultranationaliste et anti immigration, a fait une ascension fulgurante. Avec 52 sièges, il devient la troisième force politique du pays. « Nous avons dit à la gauche que l'histoire n'était pas terminée, qu'ils n'ont aucune supériorité morale et que nous avons le même droit qu'eux de défendre nos idées », a fustigé de son côté Santiago Abascal, le chef du parti espagnol d'extrême droite Vox .


Une fois encore, le parlement est donc bloqué. Ni une alliance des droites, ni un bloc de gauche n’atteignent la majorité absolue. Pedro Sanchez va devoir se casser la tête pour former un gouvernement, s’il veut éviter la convocation de nouvelles élections.