Attaque à la préfecture. Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas sur la clé USB de l’assaillant
  • il y a 5 ans
160 enquêteurs s’emploient à décrypter la clé USB retrouvée sur le lieu de travail Mickaël Harpon, l’assaillant de la préfecture de Paris. Si l’on en sait aujourd’hui un peu plus le contenu de cette clé, bien des questions demeurent quant à l’usage qu’a pu en faire Mickaël Harpon.

Ils sont mobilisés depuis mardi après-midi. 160 enquêteurs travaillent pour analyser une clé USB retrouvée sur le lieu de travail de Mickaël Harpon, l’auteur de l’attaque de la préfecture de police de Paris dans laquelle quatre fonctionnaires sont morts jeudi dernier. Une pièce qui pourrait s’avérer cruciale pour déterminer les motivations du tueur.

« Une clé de travail »
La clé USB a été trouvée sur le lieu de travail de Mickaël Harpon et non à son domicile comme cela a d’abord été indiqué par erreur.

C’est une « clé de travail » d’une capacité de 64 Go qui contient une quantité très importante d’informations. Selon Le Journal du Dimanche, « elle servait à stocker provisoirement les données extraites d’un ordinateur en réparation avant de les réinstaller ».

Parmi ses contenus, on y trouve des vidéos de propagande de l’État islamique, mais aussi des données personnelles de plusieurs dizaines de collègues de la préfecture de police.

Dans leurs recherches, les enquêteurs utilisent un logiciel qui permet d’isoler les données « secret Défense » pour les fonctionnaires habilités à traiter ce type d’informations.

Hauts niveaux d’habilitation
Des interrogations demeurent toutefois. De quelles façons Mickaël Harpon a-t-il obtenu ces informations. Ont-elles été dérobées ou pouvait-il en disposer dans le cadre de ses fonctions ?

L’agent administratif en charge de la maintenance informatique « disposait de l’un des plus hauts niveaux d’habilitation de la préfecture », selon un de ses collègues cité par Le Parisien.

Plus importante encore, la question de l’usage qui a été fait des informations par l’auteur de l’attaque. Les enquêteurs se demandent notamment si Mickaël Harpon a communiqué et partagé les données contenues dans la clé USB.
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