PMA pour toutes : un projet de loi qui divise
  • il y a 5 ans
Au terme d'une longue gestation, l'accouchement débute mercredi avant le faire-part de naissance dans quelques mois : la première grande réforme sociétale du quinquennat Macron, l'extension de la PMA à toutes les femmes, est présentée en Conseil des ministres avant son examen à l'Assemblée à la rentrée.

L'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires est la mesure phare du projet de loi de bioéthique, destiné à réviser la loi de 2011.

Le texte est porté par les ministres Agnès Buzyn (Santé), Nicole Belloubet (Justice) et Frédérique Vidal (Recherche). En 32 articles, il décline nombre de mesures strictement médicales, qui touchent à la recherche sur l'embryon ou aux tests génétiques.

Mais dans le débat public, la PMA, mesure plus sociétale que médicale, éclipse toutes les autres. Son élargissement, auquel s'était engagé Emmanuel Macron durant sa campagne, est réclamé depuis des années par les associations militant pour les droits des homosexuels.

Une fois passée l'étape du Conseil des ministres, l'examen du texte par les députés débutera le 24 septembre.

En annonçant mi-juin l'imminence de ce projet de loi, le Premier ministre Edouard Philippe s'est dit «persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein», autrement dit à rebours de la bataille sur le mariage pour les homosexuels du début du quinquennat Hollande.

«Je serais très surpris si le débat avait la (même) tonalité» cette fois, veut croire un ministre, observant «qu'il y a des gens à droite qui se disent favorables» à l'ouverture de la PMA, alors qu'ils n'étaient qu'une poignée à s'être prononcés pour le mariage homosexuel.

Si les débats au Palais Bourbon s'annoncent moins enflammés qu'il y a six ans, La Manif pour Tous, qui avait alors rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans les rues, compte manifester à nouveau son opposition.
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